�Le FFS reste attach� au principe de la construction d�mocratique � plusieurs. Il a toujours fait dans le dialogue apais�. On ne peut pas pr�tendre construire une v�ritable alternative d�mocratique par un assemblage de faits d�alliance du hasard ou de connexions d�appareils.� M. Karim Tabou, le premier secr�taire national du FFS, est formel : �Il est urgent de structurer la soci�t�.� Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les propos du premier secr�taire national du FFS ont �t� tenus � l�occasion d�un d�jeuner-d�bat, organis� hier avec des journalistes de la presse nationale. �L��lection pr�sidentielle, les chiffres avanc�s par le ministre de l�Int�rieur lors de sa conf�rence de presse, le boycott ou encore l�urgence d��tablir un contrat de confiance avec la soci�t�, �taient les principaux th�mes �voqu�s par Karim Tabou. Selon lui, �le contrat de confiance avec la soci�t� doit passer par la mise en place de passerelles, voire des sacrifices pour arriver � construire une v�ritable convergence d�mocratique�. D�apr�s lui, �c�est dans les actes que les choses doivent �tre d�termin�es�. �L�alternative r�side dans notre capacit� d��coute et d�action pour reconstruire le contrat de confiance avec la population et les forces de changement�, a-t-il indiqu�. Ce �souhait�, exprim� par le premier secr�taire national du FFS, fait suite au constat �tabli selon lequel �le syst�me a r�ussi � se structurer en assurant une synth�se entre l�Etat policier et le syst�me int�griste ciment� par la p�gre maffieuse �. Et de poursuivre : �Aujourd�hui, le pouvoir est structur�, mais ce qui manque � cette �quation, c�est la soci�t� qui est d�structur�e�. �Prix Nobel de l�escroquerie� Pour Karim Tabou, �la convergence d�mocratique, c�est sur le terrain. Le FFS aurait pu placer son int�r�t avant celui de la population, d�o� notre d�cision de boycotter les derni�res l�gislatives. Je n�attaque aucune formation politique. Mais, il y a des partis qui ont choisi la proximit� avec le pouvoir�. Ceci �tant, Karim Tabou a longuement comment� la pr�sidentielle du 9 avril dernier et les r�sultats rendus publics par le ministre de l�Int�rieur. A ce propos, il dira que �Bouteflika et ses sbires m�riteraient le prix Nobel de l�escroquerie �lectorale�. �D�cid�ment, une falsification aussi gigantesque est la preuve que le peuple alg�rien est trait� en ennemi comme au temps du gouverneur socialiste Naegelen. De notre point de vue, les chiffres avanc�s d�notent que l�Etat se clochardise. Les derni�res �lections ont r�v�l� qu�en l�absence d�un Etat moderne et fiable, en l�absence de cr�dibilit� de toutes les repr�sentations officielles, le pouvoir, pour ses besoins de mobilisation carnavalesque, fait appel au milieu de la p�gre, de la d�bauche� Une tendance dangereusement voyou de l�Etat �, a-t- il affirm� et d�ajouter �qu�une telle violence, un tel culot, quel g�nie strat�gique que cette version patriotique de l�op�ration jumelle men�e � l��chelle nationale, gr�ce au soutien du grand protecteur � l�Elys�e�. �Calculatrice �lectorale de Zerhouni� Le premier secr�taire national du FFS r�fute les chiffres avanc�s par le ministre de l�Int�rieur. Selon lui, �les chiffres de Zerhouni d�notent que l�Etat se clochardise �. �Ils avaient peur du boycott. A dix heures, le jour du scrutin, le taux de participation n��tait que de 5%. Pris de panique, on a eu recours au bourrage pour faire face au fiasco, d�o� l�appel � la calculatrice �lectorale de Zerhouni. Aujourd�hui, nous disons clairement que Bouteflika fait la synth�se entre Mugab� et Saddam Hussein. Il ne s�agit pas d�une simple restructuration du parti unique, mais c�est bel et bien un �largissement violent de la base du pouvoir. Une base qui se compose d�individus sans scrupules pr�ts � tous les emplois. Le jour o� on a d�cid� de dissoudre des APC �lues et d�assumer le coup d�Etat contre Benflis au FLN, ce jour-l�, Bouteflika avait assur� son troisi�me mandat�, a-t- il soulign�. Pour Karim Tabou, �il y a un besoin urgent de rendre espoir � la population et les gens qui ont r�sist� au rouleau compresseur m�ritent toutes nos consid�rations�. Enfin, le premier secr�taire national du FFS conclut en r�it�rant que �le FFS est attach� � l��thique du d�bat apais�. Il demeure �galement attach� � sa position de refus de toute alliance populiste, de hasard, sectaire ou tribaliste �. A. B.