Le FFS a-t-il pris les premiers contacts pour jeter les bases d�une alternative d�mocratique ? Pour Karim Tabou, le premier secr�taire national du FFS, �aujourd�hui, l��lite nationale est mise en demeure d�engager une r�flexion profonde et s�rieuse pour construire une alternative d�mocratique�. L�annonce a �t� faite avant-hier, lors de son intervention devant les membres du conseil national du FFS r�uni en session ordinaire. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�id�e semble faire son chemin. Le premier secr�taire national du FFS trace d�ores et d�j� les contours de sa concr�tisation. A ce sujet, il dira qu��il ne s�agit pas d�additionner les sigles ou d�organiser un carnaval pr�tendument pluraliste de l�opposition�. �Les Alg�riennes et les Alg�riens sont en attente d�une alternative de changement. Aujourd�hui, l��lite nationale est mise en demeure d�engager une r�flexion profonde et s�rieuse pour construire une alternative d�mocratique. Le peuple alg�rien est pr�t � se mettre en mouvement d�s lors que des actes concrets sont accomplis dans ce sens, il veut et peut faire le changement. Il incombe � l��lite non compromise avec le r�gime de trouver les modes d�organisation et d�action qui permettent un regroupement des forces du changement. Nous avons espoir de partager ce chemin avec des personnalit�s dont l�engagement en faveur de la paix et de la d�mocratie ne souffre d�aucun doute�, a-t-il soulign�, tout en plaidant pour des alliances �avec les personnalit�s et les forces politiques autonomes et non avec les imposteurs, les gal�riens du pouvoir�. Bien �videmment, dans cette nouvelle sortie m�diatique de M. Karim Tabou, la question de pr�sidentielle du 9 avril dernier a �t� �voqu�e, la qualifiant d��une �ni�me violence faite au peuple alg�rien�. Selon le conf�rencier, �le peuple alg�rien a subi cette �lection. II a �t� r�volt� par l�impudence qui a marqu� les r�sultats officiels, transform�s en victoire avec la b�n�diction de l�Elys�e et d�autres gouvernements occidentaux �. Poussant loin son analyse sur la question, le premier secr�taire national du FFS dira que �certains observateurs s�interrogeaient sur la volont� de provocation et sur les vell�it�s qui se cachent derri�re ces r�sultats outranciers�, et d�avertir : �Ils laissent pr�sager une accentuation de la normalisation et de la r�pression. Une �vidence pour tout le monde, c�est une �lection contre le changement (�). Les Alg�riens ont bien vu que cette �lection a �t� un acte de guerre contre eux. Ils sentent bien que les relations entre le pouvoir et la population ne peuvent �tre que de l�ordre du conflit et de l�affrontement. � En somme, le FFS, selon son premier secr�taire national, �veut que le peuple alg�rien casse la gangue des archa�smes dans la quelle on cherche � l�enfermer, desserrer l��tau de la pauvret� et de la r�pression qui l�emp�che de vivre et de respirer, et prenne conscience de sa force et devienne le moteur d�terminant du changement �. �Le combat pour la dignit�, la libert� et la d�mocratie est un combat qui m�rite d��tre men�. Il n� y a pas d�Etat fort sans justice, il n�y a pas d�Etat serein sans justice. Ce que nous voulons, c�est un Etat juste et fort. Nous sommes des d�mocrates cons�quents�, at- il conclu, avant de saluer, � l�occasion de la f�te du 1er Mai, �toutes les luttes et les r�sistances qui ont secou� le pouvoir pendant ces derni�res ann�es� et de rendre hommage aux �amis de la presse � l�occasion du 3 mai, Journ�e mondiale de la libert� de la presse�. A. B.