L�annonce faite par le pr�sident de la R�publique, le 23 f�vrier dernier, de revaloriser le salaire minimum garanti (SNMG) sera-t-elle effective � moyen terme ? Le patronat, partie prenante de la tripartite, accompagnera-t-il sans condition cette augmentation ? Deux interrogations soulev�es au moment o� la conjoncture socio-�conomique nationale est domin�e par une �rosion sans pr�c�dent du pouvoir d�achat et un recul important de la production locale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Conform�ment � la r�glementation, la r�vision � la hausse du SNMG devait faire l�objet d�une n�gociation entre les principaux partenaires, � savoir le gouvernement, les repr�sentants des travailleurs et le patronat. Mais � la diff�rence des pr�c�dentes revalorisations, celles de 2003 et de 2006 ont �t� �d�cid�es� en dehors de la tripartite. Ainsi, � la place des trois partenaires, c�est le pr�sident de la R�publique qui a �fix� le taux de revalorisation du SNMG. La tripartite, cadre appropri� pour d�cider du taux de l�augmentation salariale des travailleurs de la Fonction publique, �tait �vid�e� de ses pr�rogatives. C�est dans cette optique que le pr�sident de la R�publique �r�cidive �, en annon�ant, le 23 f�vrier depuis Arzew, � l�occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la cr�ation de l�UGTA, une prochaine revalorisation du SNMG. Depuis, des questions se posent : � quand la tenue de la tripartite pour r�aliser la promesse du pr�sident ? A quel taux le SMIG sera-t-il revaloris� ? La crise financi�re mondiale et son �ventuel impact sur l�Alg�rie influeront- ils sur la d�cision des pouvoirs publics ? Quelles seront les conditions du patronat ? Cette revalorisation est-elle tributaire d�une seconde �valuation du pacte �conomique et social ? Pour rappel, la feuille de route, pr�sent�e le 1er octobre 2006 comme le r�sultat d�un �large consensus� autour du programme du pr�sident de la R�publique, devait produire une v�ritable relance �conomique qui allait � son tour engendrer une dynamique positive dans la sph�re sociale. En fait, le pacte constituait, aux yeux de ses signataires, la solution pour �la consolidation de la strat�gie nationale de d�veloppement�, �la mobilisation des capacit�s nationales productives� et �la promotion du bien-�tre social�. Selon des analystes de la question socio-�conomique, les pouvoirs publics seront sans aucun doute dans l�obligation de prendre en consid�ration tous les param�tres, avant la mise en application de leur engagement. Obligeront-ils le patronat � soutenir sans condition cette augmentation ? Une fois la hausse des salaires des fonctionnaires acquise, passera-t-on � la seconde phase qui consiste � une r�actualisation des conventions de branche et des conventions collectives des travailleurs du secteur �conomique, sachant que certains op�rateurs n�ont, jusque-l�, pas encore franchi la premi�re �tape ? Les pr�alables de la revalorisation du SNMG sont v�ritablement pos�s. A. B.