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CR�DITS AUX M�NAGES EN ALG�RIE
Entre opportunit�, risques d�endettement et d�rives
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 04 - 2009

L�octroi de cr�dits bancaires pour les m�nages ou cr�dits � la consommation s�est fortement d�velopp� en Alg�rie m�me si la question de sa profitabilit� se pose, le risque d�endettement des m�nages se profilant et plusieurs d�rives apparaissant.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir)- La Banque d�Alg�rie vient de d�finir les modalit�s de cr�ation de coop�ratives d��pargne et de cr�dit au profit de certaines cat�gories de travailleurs salari�s tels les employ�s de Sonatrach. Ces coop�ratives disposeront d�une �pargne d�pos�e par ces travailleurs et financeront uniquement des projets utiles pour la communaut� des travailleurs. Ces derniers pourront b�n�ficier de cr�dits financ�s par cette �pargne qui ne pourra en aucun �tre utilis�e au profit de personnes �trang�res � ces coop�ratives. Ces coop�ratives viennent en fait �toffer le tissu bancaire national qui souffre d�une faible bancarisation (nombre de points bancaires par rapport � la population). Voire permettre d�am�liorer l�acc�s de ces travailleurs, et donc des m�nages, aux cr�dits bancaires. Pour autant, le recours au cr�dit bancaire en g�n�ral, notamment celui � la consommation, est-il opportun dans le contexte actuel ? Questionnement pertinent.
Le cr�dit � la consommation fort pris�
Octroy�s pour l�acquisition de biens d��quipement notamment �lectrom�nagers, v�hicules, acc�s au logement et la facilitation de besoins particuliers, ces types de cr�dits se sont fortement d�velopp�s. Une dizaine de banques, tant publiques que priv�es, ont d�velopp� une gamme de cr�dits et facilit�s de paiement vari�s et r�pondant � des besoins pr�cis. Selon les chiffres disponibles, la population concern�e est de pr�s d�un million de m�nages. Ceux-ci repr�sentent actuellement pour les banques un volume de plus de 100 milliards de dinars (sur un volume de plus de 200 milliards de dinars de cr�dits aux particuliers). Ce volume reste cependant insignifiant par rapport aux surliquidit�s dont disposent les banques publiques essentiellement.
Des contraintes au cr�dit
Cependant, les particuliers constatent de plus en plus que les conditions d�acc�s aux cr�dits, qui �taient avantageuses et diversifi�es au d�part, ont commenc� � se durcir notamment au niveau des banques �trang�res install�es en Alg�rie. En effet, certaines de ces banques qui ont d�velopp� une gamme de pr�ts (v�hicules, pr�t personnel, pr�t bien-�tre, pr�t �tudiant, cr�dit mariage�) ont revu � la hausse le seuil minimum du salaire �ligible au cr�dit, notamment automobile. Et ce, au-del� du taux d�int�r�t pratiqu� qui reste encore cher et de la contrainte de la garantie bancaire. Un facteur � m�me de d�courager les citoyens de contracter des cr�dits. Voire de favoriser le recours aux pr�ts sans int�r�t pratiqu�s par les banques islamiques, ou option extr�me mais tr�s r�pandue, les transactions financi�res informelles.
Les m�nages sous l��p�e de Damocl�s
Or, le risque de surendettement des m�nages, peu perceptible au d�part, devient de plus en plus �vident. Des analyses ont m�me �voqu� le risque pour l�Alg�rie de subir la crise des subprimes ou crise des cr�dits hypoth�caires survenue aux Etats-Unis en 2007 et qui a constitu� le facteur d�clencheur de la crise financi�re et �conomique mondiale. Certes, nombre de sp�cialistes bancaires rel�vent que le niveau d�alerte n�a pas encore �t� atteint. Cependant, leurs besoins en biens de consommation croissant, plusieurs m�nages contractent plusieurs cr�dits � la fois, au risque de d�passer leur capacit� de remboursement. Il faut rappeler en effet que l�octroi de cr�dits ne doit jamais neutraliser plus de 40% du revenu. Or, ces m�nages, aux revenus modestes et confront�s � l�inflation galopante, n�arrivent plus � rembourser leurs dettes. Notamment les couples qui viennent d�avoir leur premier enfant. A ce propos, un consultant �conomiste a indiqu� r�cemment que 38% des jeunes m�nages sont incapables de rembourser leurs dettes. Et cela m�me si le niveau d�impay�s est encore consid�r� comme faible. Selon les informations disponibles, ce niveau est de l�ordre de 2 � 4%, sous la barre critique de 6%.
En attendant la centrale des risques
Or, la place bancaire nationale manque toujours d�une capacit� d�anticipation des risques et de contr�le du niveau d�endettement et/ou surendettement des m�nages. En l�absence d�une centrale des risques de m�nages, un projet encore en maturation depuis des ann�es au niveau de la Banque d�Alg�rie et de la place bancaire nationale, la gestion des cr�dits octroy�s reste ainsi al�atoire. D�o� la n�cessit� pour la Banque centrale d�acc�l�rer la mise en place de cette centrale m�me si des efforts en mati�re de gestion des risques de cr�dits ont �t� accomplis. Il s�agit en fait de lutter contre certaines d�rives qui commencent � surgir. Et notamment l�octroi par des commer�ants de facilit�s de paiement pour l�achat de biens dans les magasins en infraction de la r�glementation. Une pratique de plus en plus r�pandue et que favorise la nature encore archa�que du syst�me bancaire national, le faible essor de la mon�tique et le manque d�engouement des commer�ants � s��quiper en terminaux de paiement �lectronique. Cela outre le fait que nombre de cr�dits aux particuliers ont �t� accord�s par les banques pour des buts pr�cis et utilis�s par les b�n�ficiaires � d�autres fins.
C. B.
Les cr�dits confort
Une douzaine de formules de pr�ts � la consommation innovantes, parfois insolites, ont vu le jour tels les cr�dits pour le bien-�tre, le mariage et les �tudes. Des cr�dits pour assurer le confort personnel des particuliers (r�pondre aux probl�mes de sant�, acqu�rir des �quipements ou financer des travaux de construction�) sont accord�s. Plusieurs banques �trang�res install�es en Alg�rie (Soci�t� G�n�rale, BNP Paribas � travers Cetelem�) dispensent ce genre de prestations. Des facilit�s en termes de taux d�int�r�t et dur�e de remboursement sont propos�es aux clients. Les pr�ts bien-�tre ou autres peuvent aller jusqu�� 500 000 DA, selon le niveau de salaire du postulant. Ces pr�ts sont remboursables sur une p�riode de trois ans en g�n�ral.
C. B.
ACHATS PAR FACILIT�S DE PAIEMENT
La remise de ch�ques, une pratique irr�guli�re
L�acquisition de biens d��quipement (meubles, appareils �lectrom�nagers, audiovisuels ou informatiques, v�tements,�) par facilit� de paiement est une pratique fort r�pandue. Des magasins ou des surfaces commerciales accordent des facilit�s pour les m�nages ou particuliers dont les revenus sont g�n�ralement modestes. Les clients ach�tent un bien dont le prix est r�parti en tranches et qu�ils paient par mensualit� g�n�ralement, moyennant la pr�sentation d�une fiche de paie et la remise de ch�ques. Plusieurs commer�ants exigent de ces clients la remise au pr�alable de 12 ch�ques. Or, cette pratique constitue une irr�gularit� d�autant qu�elle n�est pas conforme � la r�glementation et qu�elle ne constitue aucunement une preuve de l�identit� du client ni de sa situation bancaire r�elle.
C. B.
CR�DITS � LA CONSOMMATION
Dix mille milliards de centimes accord�s � fin 2008
Le montant des cr�dits � la consommation accord�s � la fin 2008 a atteint plus de 100 milliards de dinars. Selon diverses sources d�information, les consommateurs de ce type de cr�dits �taient au nombre de 700 000 en 2007. Un march� qui cro�t annuellement de plus de 20%. Le volume total des cr�dits bancaires aux particuliers avoisinait les 210 milliards de dinars selon les derni�res estimations et le volume total des cr�dits � l��conomie (entreprises, particuliers et immobiliers) d�passe actuellement les 2 400 milliards de dinars.
C. B.
CR�DITS BANCAIRES POUR LES OP�RATEURS �CONOMIQUES
Entre contraintes et d�sint�r�t
Evalu�es � plus de 2 000 milliards de dinars, les disponibilit�s bancaires restent cependant inemploy�es. En d�autres termes, est-il rentable de donner davantage de cr�dits alors que des fonds existants ne prennent pas preneurs ? M�me si les cr�dits � l��conomie ont fortement cr�, avec 2 500 milliards de dinars allou�s pour 90% aux entreprises, l�acc�s du cr�dit reste encore difficile pour les entrepreneurs. Contraints par les conditions exig�es par les banques (niveau du revenu, demande de garanties, bancabilit� du projet�), les op�rateurs �conomiques sont de moins en moins int�ress�s par le cr�dit bancaire en lui-m�me. Ils s�int�ressent de plus en plus au cr�dit location-bail ou leasing pour l�acquisition d��quipements pour leurs projets. Une formule qui repr�sente actuellement un encours de 20 milliards de dinars. Par ailleurs, le choix de cr�neaux d�investissement devient satur� et des banques sont quelque peu r�ticentes � financer des projets qu�elles jugent non rentables. D�autre part, la transformation des disponibilit�s bancaires est faible en d�pit des mesures d�ass�chement d�cid�es par la Banque d�Alg�rie pour r�sorber cet exc�s de surliquidit�s.


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