Les portes ouvertes sur la Cnas et la Casnos de Tizi-Ouzou interviennent pour marquer la sp�cificit� locale, � la fin de la manifestation similaire au niveau national. On semble avoir choisi � dessein la derni�re semaine du mois d�avril qui co�ncide avec la fin de l��ch�ance du versement des cotisations dues par les employeurs, les commer�ants, les artisans et les professions lib�rales, tenus de le faire avant la fin du mois en cours. De fait, le si�ge de la direction de la Cnas, qui abrite aussi la Casnos en attendant la livraison prochaine du si�ge de cette derni�re en cours de finition au niveau de la nouvelle ville, donnait, dimanche 26 avril, l�impression d�une ruche avec l�incessant va-et-vient des affili�s assujettis au versement de la cotisation patronale et des salari�s pour la Cnas, pour soi et pour le compte des employ�s s�agissant des affili�s � la Casnos. L�affluence �tait telle que les responsables, ceux de la Casnos notamment, furent oblig�s de faire un service continu pour ne point faire attendre les cotisants venus des quatre coins de la wilaya s�acquitter, � la derni�re minute, de leurs obligations sociales. L�op�ration, premi�re du genre jamais entreprise par ces organismes g�rant les deniers des cotisants, employeurs, salari�s, commer�ants, artisans et professions lib�rales, viserait, selon le directeur de la Cnas, la vulgarisation de tous les aspects du plus grand syst�me de couverture sociale invent� par l�homme pour faire face aux al�as de la vie : maladie, accident, maternit�, invalidit� et vieillesse. La modernisation, l�humanisation, l�efficacit� et la pr�vention figurent �galement parmi les objectifs assign�s � l�op�ration. En effet, le lancement de la carte �lectronique Chifa repr�sente un plus inestimable aux efforts ant�rieurs visant � am�liorer et faciliter l�acc�s des ayants droit aux prestations sociales telles que le tiers payant, le livret de soins, la fluidit� au niveau des centres payeurs et du contr�le m�dical. Elle constitue en effet une innovation moderne tendant vers l�humanisation et l�efficacit� de la s�curit� sociale au sens o� elle se pr�sente comme une phase sup�rieure aux progr�s ant�rieurs visant l��limination de la bureaucratie administrative, de l�encombrement humain et du m�contentement subs�quent au niveau des centre payeurs et des contr�les m�dicaux. Elle repr�sente aussi un stade sup�rieur dans l�efficacit� de la gestion par rapport aux m�thodes actuelles d�pass�es, voire m�me surann�es. La pr�vention est � prendre � la fois dans le sens pratique du terme o� les travailleurs doivent disposer et porter concr�tement les outils devant leur assurer une protection physique mais aussi pour sensibiliser les employeurs � d�clarer leurs salari�s pour se pr�munir contre les risques, parfois graves ou mortels, qui pourraient survenir � leurs employ�s sur leur lieu de travail. En cas d�infraction � cette obligation l�gale, l�employeur peut �tre contraint d�assumer toutes les cons�quences d�coulant de son refus, omission ou n�gligence de versement des cotisations d�assurance sociale. Apparemment, la Cnas se contente de cette menace l�gale pour amener les employeurs � d�clarer leurs salari�s, elle ne dispose d�aucune enqu�te statistique sur les r�calcitrants, elle n�a pas de service d�investigation destin� � donner la chasse aux contrevenants � la l�gislation sociale. On sait seulement qu�il y a des employeurs qui ne d�clarent pas leurs travailleurs � la s�curit� sociale et qu�il existe d�autres qui accumulent des retards de versement appel�s � venir se faire �tablir un �ch�ancier de paiement. La Cnas de Tizi-Ouzou regroupe, pour m�moire, plus de 450 000 assur�s sociaux, 15 000 employ�s, 40 centres payeurs et services de contr�le m�dical ; le centre payeur du chef-lieu de wilaya, � lui seul, totalise 60 000 assur�s sociaux, les 20 000 autres relevant des collectivit�s ont �t� transf�r�s et g�r�s au niveau de la direction. C�est ce qui donnait, en partie, l�impression de ruche constat�e dimanche 26 avril. Cette impression est encore plus accentu�e chez la Casnos qui a ouvert, en cette derni�re semaine d�avril, 2 caisses pour les versements par ch�que et 4 autres pour l�esp�ce toutes submerg�es, contrairement au vide sid�ral qui s�vit au niveau de l�unique caisse ouverte tout le long de l�ann�e. La Casnos a pourtant des antennes � Azazga, Boghni, Larba�-Nath-Irathen, Abi Youcef, elle compte ouvrir incessamment une � Tigzirt et une autre � Dra�-El-Mizan en attendant l�aboutissement des d�marches engag�es en direction d�autres APC. Les assur�s ont, par ailleurs, la possibilit� de payer par virement ou par mandat carte, affirme le directeur de l�organisme. Le probl�me crucial au niveau de cette caisse r�side �galement dans la nonaffiliation de nombreux commer�ants et artisans que la direction tente de ma�triser en rapport avec le Centre national du registre du commerce, en liaison avec les APC et par l�interm�diaire de ses propres inspecteurs, en vain. Les changements d�adresses et les nouvelles techniques de communication r�duisent consid�rablement les efforts de la Casnos, indique en substance le directeur de cet organisme qui signale aussi beaucoup de cas de non-respect des �ch�anciers consentis � ceux qui prennent des retards parfois �normes. La mort dans l��me, ce jeune directeur nous fait part des drames, port�s � sa connaissance, de veuves de commer�ants qui passent de l�aisance du vivant de leurs �poux au d�nuement complet apr�s leur veuvage parce que les d�funts ne s��taient pas affili�s � la Casnos ou parce qu�ils cotisaient au minimum. Il a enregistr� �galement des cas o� l�on attend l��ge de la retraite pour venir proposer des cotisations tardives� La retraite ne s�ach�te pas, elle se pr�pare tout au long de la vie active, dira-t-il � chaque fois aux int�ress�s, non sans regrets.