Selon le directeur de la pharmacie au minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, la production pharmaceutique nationale tourne � un rythme de 8 � 30% seulement. Cette d�claration n�a pas manqu� de faire r�agir les op�rateurs en pharmacie qui ont d�nonc� une r�glementation qui ne r�pond pas aux attentes des producteurs. F. Zohra B. Alger (Le Soir) -Intervenant en marge des 5es Rencontres internationales de pharmacie d�Alger, M. Nabil Mellah, secr�taire g�n�ral de l�Union nationale des op�rateurs en pharmacie (UNOP), a point� un doigt accusateur sur la direction de la pharmacie, pr�cisant que les investisseurs sont livr�s � eux-m�mes depuis l�ann�e 2004 et n�ont pas b�n�fici� de mesures de soutien. �Les responsables d�clarent que l�investissement est ouvert aux industriels, mais les proc�dures sont contraignantes et il faut deux ann�es au minimum pour que les investissements aboutissent�, a d�clar� M. Mellah, pr�cisant que la r�glementation relative � la production pharmaceutique est obsol�te et que l�UNOP appelle, depuis cinq ann�es, � l�enregistrement massif des produits. 27 % des produits enregistr�s dans la nomenclature sont fabriqu�s localement, expliquera le secr�taire g�n�ral de l�UNOP, exigeant que ce taux soit revu � la hausse. D�non�ant, par ailleurs, des �aberrations� dans la r�glementation, M. Mellah notera qu�un environnement mis � niveau et une formation ad�quate sont n�cessaires pour le d�veloppement de l�industrie pharmaceutique. Les op�rateurs proposeront aussi d�organiser des r�unions de concertation avec la tutelle. Selon les statistiques avanc�es lors de la rencontre organis�e par le Conseil de l�ordre des pharmaciens d�Alger, 1 000 produits ont �t� enregistr�s au 31 d�cembre 2008 par les producteurs locaux, � leur t�te le groupe Saidal. Intervenant le docteur Touafek soulignera, pour sa part que l�Agence du m�dicament a �t� cr��e dans les textes seulement sans qu�il n�y ait de d�cret ex�cutif � ce jour. L�intervenant mettra aussi l�accent sur l�existence d�autres structures qui assurent les m�mes fonctions que celles assign�es � l�Agence nationale du m�dicament. Il appellera enfin l�Etat �� s�impliquer davantage dans une logique d�arbitrage du march� et de ne pas se contenter d�une politique palliative�. Lors de la rencontre, les participants ont fait un �tat des lieux des r�formes en cours. Seront, par ailleurs, d�nonc�es les pratiques de certains op�rateurs qui utilisent des techniques de promotion douteuses. Il sera de ce fait recommand� d�encadrer la promotion m�dicale par une r�glementation pr�cise et adapt�e. L�Ordre des pharmaciens propose ainsi la mise en place d�une charte de la visite m�dicale en Alg�rie. Les pharmaciens sugg�reront aussi de compl�ter la r�glementation existante concernant la vente des psychotropes, et ce, en vue d�assurer une meilleure tra�abilit� de ces produits tout au long du circuit du m�dicament et de mieux authentifier la prescription m�dicale. Selon les intervenants, des pharmaciens ne s�approvisionnent m�me plus en psychotropes, et ce, au d�triment des malades qui se retrouvent priv�s de traitements.