En d�pit de plusieurs op�rations coup-de-poing men�es ces derni�res semaines par les �l�ments de la police judiciaire de la S�ret� de wilaya, second�s par ceux du groupement de la Gendarmerie nationale, les agressions et vols n�ont pas pour autant diminu� dans la ville de Annaba. Il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu�il y ait une agression g�n�ralement suivie de vol sur de paisibles citoyens, souvent en plein jour, dans des lieux tr�s fr�quent�s et devant des passants d�une passivit� tout aussi inadmissible qu�inexcusable. La derni�re agression suivie de vol a �t� commise sur un couple de Fran�ais, en visite touristique dans la ville de saint Augustin. Ce couple, qui se trouvait pourtant � l�int�rieur d�un v�hicule, au niveau du cours de la R�volution, l�un des lieux les plus fr�quent�s du centre-ville, fut abord� � l�arr�t de leur voiture, pour cause du ralentissement de la circulation, tr�s dense � longueur de journ�e en cet endroit, par deux malfrats munis d�armes blanches et qui m�ditaient leur sale coup depuis qu�ils ont aper�u le couple �tranger. Devant l�affolement et la peur qui se sont empar�s des deux Fran�ais, les d�linquants r�ussirent � arracher le collier en or de la dame et les sacoches contenant un appareil photo num�rique et de l�argent en dinars et en euros. Selon le chef de la police judiciaire de la S�ret� de wilaya, les auteurs de cette agression ont �t� arr�t�s et plac�s sous mandat de d�p�t. Il a �t� �galement enregistr� ces derni�res semaines des agressions de chauffeurs de taxi clandestins, commun�ment appel�s fraudeurs, pour leur subtiliser leurs v�hicules. Ces agressions se font g�n�ralement le matin, de bonne heure, par des individus appartenant souvent � des bandes organis�es vers�es dans le trafic de v�hicules vol�s, qui se font passer pour des clients, avant de braquer le malheureux chauffeur dans des endroits choisis pour leur isolement. Parmi les autres m�faits il y a les vols sous la menace, visant principalement la gent f�minine, � l�exemple de cette dame de la cit� des Orangers, dans la plaine ouest du chef-lieu de wilaya, m�decin de son �tat, qui s�est fait voler son sac � main par des d�linquants du mitoyen bidonville d�El-Fakharine, sous le balcon de son immeuble et sous le regard de sa m�re impuissante. Mais il existe aussi la petite d�linquance (vol � la tire, entre autres) qui prend de l�ampleur. Ces actes sont nuisibles � l�image de marque d�une ville qualifi�e jadis de Coquette et accueillante autant pour les nationaux que pour les �trangers. L�autre m�fait enregistr� dans la nuit de vendredi � samedi a �t� commis � l�encontre d�une jeune fille par trois individus v�hicul�s voulant l�embarquer de force, au moment o� elle h�lait un taxi pour rentrer chez elle. Une fois dans un taxi et croyant �chapper aux avances insistantes de ses agresseurs, la demoiselle ne fut pas moins �tonn�e de voir ces trois voyous intimer l�ordre au chauffeur du taxi de la faire descendre. N�ayant pas obtemp�r�, celui-ci appuya sur le champignon, mais fut tout de suite pris en chasse par les agresseurs dans une course-poursuite � tombeau ouvert, digne des sc�nes de films hollywoodiens. A un virage, le conducteur �m�ch� du v�hicule des poursuivants est all� percuter un engin de travaux publics, parqu� sur le trottoir. Les policiers, rapidement alert�s par le chauffeur de taxi, n�ont pas tard� � les coffrer. Dans sa r�ponse � notre question sur cette situation dont se plaignent les habitants de Lalla Bouna, le chef de la police judiciaire, qui tenait, en compagnie de son coll�gue de la s�curit� publique, une conf�rence de presse sur les pr�paratifs du �plan bleu�, relatif aux mesures prises pour s�curiser la ville durant la p�riode des grandes vacances, minimise ces faits, tout en indiquant qu�il ne peut y avoir de degr� z�ro dans la d�linquance. Dans cette conf�rence, il a �t� question d�un renforcement en effectifs dans les points sensibles (plages, gares routi�res, rues commer�antes et autres endroits de d�tente et de loisirs). Ces effectifs, munis de moyens n�cessaires pour intervention rapide � v�hicules, ambulances, scooters et quads �, r�partis sur 10 groupes d�une vingtaine d�agents chacun, y proc�deront en �quipes de 3x8, H24, pour une couverture totale de ces endroits sensibles. �Nous ne m�nagerons aucun effort pour assurer aux estivants une s�curit� et un repos total. Mais pour que cette saison estivale se d�roule dans les meilleures conditions possibles, cela requiert aussi l�aide et la compr�hension des citoyens�, souligne la m�me source.