Promoteur acharn� de l�amendement constitutionnel intervenu par voie parlementaire le 12 octobre 2008, Abdelaziz Belkhadem, secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du Front de lib�ration nationale (FLN), s�rie ce qui importe, selon lui, de revoir dans la r�vision en profondeur de la Constitution promise par le pr�sident Bouteflika. Son v�u est que soient d�gag�es toutes les barri�res constitutionnelles qui g�nent l��panouissement du syst�me pr�sidentiel. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Belkhadem, qu�on sait int�gr� dans le proche cercle pr�sidentiel, observe cependant une relative prudence, laquelle lui recommande de ne point oser l�affirmation. Hier, cl�turant par une conf�rence de presse la r�union de l�instance ex�cutive du parti d�di�e � la pr�paration du 9e congr�s du parti, Belkhadem a pr�f�r� user plut�t de la suggestion, moins engageante que l�assertion affirmative. Sauf � redire ce qu�il a toujours soutenu, � savoir que son parti reste fonci�rement acquis � une r�vision profonde de la Constitution. Pour lui, cette r�vision du texte constitutionnel � promesse pr�sidentielle, en l�occurrence � devrait statuer sur le devenir institutionnel de l�Alg�rie. Un devenir, notons-le bien, que Belkhadem n�entrevoit que dans le renforcement du r�gime pr�sidentiel inaugur� avec l�amendement constitutionnel du 12 novembre 2008. �La Constitution m�rite un toilettage. Nous sommes dans un syst�me pr�sidentiel. Mais supposons qu�il advienne que la majorit� parlementaire change, que se passera-t-il alors ? Ou bien on s�accommodera de la cohabitation ou alors il faudra faire face � d�autres situations�, a-t-il affirm�, ajoutant qu�il faut �r�fl�chir � la r�vision de la disposition constitutionnelle portant motion de censure� que le Parlement est en droit d�exercer. Belkhadem s�est interrog� aussi sur l�utilit� de la pr�sentation annuellement devant le Parlement de la d�claration de politique g�n�rale par le gouvernement. Avertissant qu�il ne d�voile aucun secret en affirmant cela, le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du Front de lib�ration nationale pose, n�anmoins, deux axes autour desquels les militants du parti doivent travailler dans la perspective du futur �toilettage� constitutionnel. Il a insist�, d�ailleurs, � dire qu�il ne s�agit nullement d�affirmations. Mais l�on sait, pour avoir eu � le v�rifier, que le FLN ne balise que les chantiers dont il est certain qu�il op�rera en chef pr�pond�rant. D�ailleurs Belkhadem a soutenu que, au plan politique, rien ne se fera en dehors et sans le consentement du FLN. Et m�me si le propos est destin� en premier chef � d�courager les quelques adversit�s qui grondent ici et l�, il reste valable pour cette histoire de la r�vision de la Constitution. Pour Belkhadem, en effet, le FLN reste la premi�re force politique du pays et que cette position est enviable. �Le FLN est vis� par des entreprises de d�stabilisation. Je ne peux pas vous citer des noms. Mais ce que je peux vous dire, c�est que rien ne se fera en dehors et sans le consentement du FLN. C�est pour cela, d�ailleurs, que le parti est cibl�. A qui fait-il allusion ? A l�opposition ? A ses partenaires de l�Alliance pr�sidentielle, particuli�rement le RND ? On ne sait pas. En tout cas, le propos ne vise pas les adversit�s organiques. Ce qui est s�r, c�est que l�Alliance pr�sidentielle n�est pas aussi homog�ne que d�aucuns seraient amen�s � le supposer. Les rivalit�s existent. Et les divergences aussi. Ainsi le FLN, contrairement au RND, est favorable � toutes les mesures suppl�mentaires, y compris l�amnistie g�n�rale, pouvant aider au renforcement de la r�conciliation nationale. Mais cette divergence n�emp�chera pas Belkhadem de passer le relais � Aboudjerra Soltani le 22 juin prochain, en pr�sence de Ahmed Ouyahia. Comme quoi, l�Alliance se maintiendra en d�pit de ses profondes contradictions. S. A. I. CANDIDATURE DE BEDJAOUI POUR L�UNESCO �Je sais beaucoup de choses mais je ne peux rien dire� Ahmed Bedjaoui, vendu � l�opinion alg�rienne du temps de sa gloire comme valeur politique s�re, est vraisemblablement en disgr�ce aux yeux du r�gime. Interrog� sur sa candidature � l�Unesco pendant que l�Alg�rie soutient un Egyptien, Belkhadem dira : �Il y a beaucoup de choses que je ne peux pas dire. Celui qui veut se pr�senter n�a qu�� le faire au nom de son pays�, a-t-il dit, ajoutant apr�s une br�ve h�sitation : �A ce que je sache, il s�est pr�sent� sous le parrainage d�un autre pays.� Serait-ce Bedjaoui qui n�a pas voulu du parrainage de son propre pays ou c�est son pays qui n�a pas voulu de sa candidature ? S. A. I. S�JOUR DE BOUTEFLIKA EN SUISSE �Et alors ?� Belkhadem n�a ni confirm� ni infirm� le s�jour actuellement du pr�sident Bouteflika en Suisse. Un s�jour dont la presse helv�tique a fait cas. �Je ne suis pas le m�decin du pr�sident. Admettons qu�il se soit rendu en Suisse, et alors ?� Pour Belkhadem, il n�y a pas de quoi en faire une affaire politique. S. A. I. LE PARTI DE SAID BOUTEFLIKA ? �Pour quoi faire ?� Moins de 24 heures apr�s Ouyahia, Belkhadem s�est prononc� � son tour sur cette ambition pr�t�e � Sa�d Bouteflika de se doter d�une formation politique. �A ma connaissance, il n�y a rien de tel. Je n�ai pas connaissance d�un parti en formation qui aurait introduit sa demande d�agr�ment�, a avou� Belkhadem, ajoutant que �le pr�sident a besoin d�une assise politique pour �tre �lu, Il l�a. Il a besoin de soutiens pour mettre en application son programme, il les a et il est en train de se faire. Un parti proche du pr�sident, pour quoi faire ?�