Chaque ann�e, 3 000 insuffisants r�naux en Alg�rie n�cessitent une greffe de reins et 2 000 autres malades, une transplantation de foie. C�est ce qu�a relev� le professeur Si-Ahmed El- Mehdi, chef de service de chirurgie de transplantation r�nale au CHU de Blida et membre de la Soci�t� alg�rienne de chirurgie, hier � Alger lors de la tenue du congr�s national maghr�bin et maghr�bo-fran�ais de chirurgie. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Organis�e par la Soci�t� alg�rienne de chirurgie (SAC) en collaboration avec les Associations maghr�bine et fran�aise de chirurgie, cette triple manifestation scientifique de deux jours consiste en le d�roulement simultan� du 17e congr�s national de chirurgie, du 13e congr�s maghr�bin et du 3e congr�s maghr�bo-fran�ais de chirurgie. Plusieurs praticiens et professeurs des deux rives de la M�diterran�e ont pris part � cette rencontre. Objectif, mettre le point sur les avanc�es de la chirurgie canc�rologue ainsi que sur la transplantation r�nale et h�patique. �Jusqu�� aujourd�hui, nous n�avons r�alis� que des greffes op�r�es � partir de donneurs vivants�, pr�cise le Pr Si-Ahmed El-Mehdi. Pour ce chirurgien, le besoin d�introduire le donneur cadav�rique dans ce type de chirurgie se fait vraiment sentir. �Seuls 10% des besoins peuvent �tre satisfaits � partir de donneurs vivants�, soutient-il. L�exp�rience parisienne r�v�le que 70% des donneurs vivants potentiels du foie sont �cart�s pour des raisons diverses : anatomiques, psychologiques, maladies� �A Blida, 70% des donneurs vivants pour des greffes r�nales sont �galement �cart�s pour des raisons similaires�, a-t-il dit. Ainsi, le v�ritable challenge de la sant� publique pour les 90% restants de ces malades n�est autre que le donneur cadav�rique. Le chef de service de chirurgie de transplantation r�nale au CHU de Blida avoue que cet �enjeu� n�cessite une organisation complexe. �Le minist�re de la Sant� doit s�impliquer pour qu�il y ait d�abord des projets d��tablissements puis de r�gions pour, enfin, aller vers une r�alisation radicale.� Par ailleurs, il rench�rit que la transplantation du foie est plus facile � partir de cadavres qu�� partir de donneurs vivants. Mais c�t� organisationnel, il pr�cise qu�il est plus difficile � r�aliser, car, dit-t-il, �il faut faire appel � plusieurs �quipes qui travaillent � un moment �t� non-programmable �. Le d�veloppement de la transplantation � partir des donneurs cadav�riques reste, selon ce chirurgien, li� � deux probl�matiques : la cr�ation de la cellule de don d�organes et la r�alisation d�une agence alg�rienne de biom�decine qui doit d�velopper la politique de don d�organes � partir de cadavres. Le corollaire de cette agence, ajoute le professeur Si-Ahmed, �est l�enrichissement de la loi sur la sant� et la bio�thique ainsi que la cr�ation et la gestion d�une banque d�organes (os, corn�es, vaisseaux et tissus)�. Rappelons qu�en 2002, il y a eu les premiers pr�l�vements de reins sur 3 cadavres � Constantine. Une �exp�rience� qualifi�e d��piph�nom�ne.