Les travailleurs de l�EPH (Etablissement public hospitalier) de Boghni sont en col�re. Ils observent quotidiennement, depuis dimanche dernier, un piquet de gr�ve de deux heures pour exiger la r�int�gration de leur coll�gue, le sous-directeur des moyens et des finances, suspendu de ses fonctions, voil� maintenant six mois, suite � une affaire, port�e devant la justice, de disparition d�une bouteille d�oxyg�ne. Convaincus de la justesse de la cause qu�ils d�fendent, les protestataires sont persuad�s que leur coll�gue est victime d�une injustice qu�ils ne sauraient passer sous silence. Aussi, ils demandent l�application des textes du statut g�n�ral r�gissant le secteur de la sant� qui ont �t�, d�apr�s eux, bafou�s par la tutelle. Pour ce faire, ils s�appuient sur l�article 174 qui stipulerait, selon eux, que le fonctionnaire qui n�est pas traduit devant le conseil de discipline, 45 jours apr�s sa suspension, devrait �tre r�habilit� dans ses fonctions avec le paiement des arri�r�s de salaire correspondant � la p�riode de suspension. Et l� aussi, les protestataires ont tenu � s��lever contre le traitement �inhumain� de la question, car le mis en cause ne per�oit, depuis six mois, que 600 DA mensuellement, soit l�allocation familiale, et ce, en contradiction avec les textes. Quoi qu�il en soit, les travailleurs que nous avons rencontr�s ce mardi paraissaient d�termin�s � aller jusqu�au bout de leur mouvement de protestation en recourant � d�autres actions si leur revendication n�est pas satisfaite. Ainsi, ils comptent, en plus de la saisie du chef de da�ra, du directeur de wilaya de la sant� et du minist�re, tenir prochainement un sit-in devant le portail de l�entr�e de l�h�pital et �tendre le mouvement en sollicitant la solidarit� et l�aide de leurs coll�gues des EPSP (Etablissement public des soins de proximit�) de la r�gion ainsi que de la soci�t� civile.