Le bras de fer engagé depuis le mois de juin entre d'une part, les paramédicaux affiliés au Syndicat des paramédicaux (SAP) et d'autre part, le directeur de l'hôpital de Collo semble s'enliser encore davantage après la suspension de 7 membres du syndicat qui a pris effet le 14 novembre dernier et ce, jusqu'à nouvel ordre. Cette décision est énergiquement dénoncée par les syndicalistes, car elle intervient à la veille de l'Aïd, contre des pères de familles dont certains ont plus d'une vingtaine d'années d'exercice. Pour rappel, les paramédicaux de l'EPH de Collo sont en grève ouverte depuis plus d'un mois pour des revendications socioprofessionnelles, particulièrement celle des allocations familiales qui est basée sur 300 dinars contrairement à celle des autres EPH et des autres travailleurs de la Fonction publique qui l'est sur 600 dinars. Un deux poids, deux mesures que tous les observateurs semblent ne pas comprendre de même que l'entêtement de la direction de l'EPH et l'inertie qui caractérise la tutelle qui semble ne pas se soucier de la bonne marche d'un hôpital dont dépend une population de plus de 150 000 habitants. Un avocat nous dira que le directeur de l'EPH, qui est en outre une partie prenante dans ce conflit, n'est pas habilité à suspendre des travailleurs. Par ailleurs, dans une lettre adressée au wali, le secrétaire général du SAP de l'EPH de Collo, lui même suspendu, a fait part de l'illégalité de cette décision de suspension dans une grève qui n'est pas encore jugée illégale. Le wali de Skikda est ainsi appelé à mettre un terme aux agissements du directeur de l'EPH. Des paramédicaux grévistes se sont entendus pour entrer en grève de la faim en cas de non-réintégration immédiate de leurs collègues. La situation ne fait donc qu'empirer, au grand dam de la population locale.