La situation de la petite reine en Alg�rie n�a pas chang� d�un iota. De plus en plus, la succession des pr�sidents n��tant qu�un d�cor qui cache mal la v�rit� dont souffre cette discipline ancr�e dans les m�urs d�un grand nombre de classes sociales chez nous. Jadis respect�e, cette pratique populaire fait fuir ses plus fid�les serviteurs, ceux-l� m�mes qui avaient donn� de leur sang et de leur sueur pour voir les couleurs nationales dignement honor�es. Aujourd�hui, hormis quelques �r�sistants�, la caravane des grands amoureux et des serviteurs du v�lo s�en vont. Les uns apr�s les autres. Pourquoi une telle saign�e ? La question n�a plus de sens si les faits ne sont plus racont�s par les gens qui ont donn�, tant souffert, sans rien recevoir en contrepartie. M�me pas les �loges qui leur si�ent. Des t�moignages de ce l�se-majest� en veux-tu, en voil�. Messaoud Daoud est un ancien international sp�cialiste des courses de montagne. C�est, comme on dit dans le jargon des cyclistes, un grimpeur. Un tout bon m�me durant sa carri�re longue de plus de quinze ans � travers les circuits nationaux, r�gionaux et internationaux. Aujourd�hui DTS de l�OCA, Messaoud Daoud a pass� le plus clair de sa jeunesse sur l�asphalte et les pistes parcourues non sans douleur, mais avec beaucoup d�amour. A l�EVSM (ex-DNC), et sous le maillot national, il �tait la terreur des comp�titeurs de sa g�n�ration. Ces �tapes, il les remportait avec aisance et beaucoup de fracas. Aujourd�hui, il est en train de perdre quelques-unes, sans le vouloir. Ex-entra�neur national �juniors� Daoud, du temps de la F�d�ration de Na�dji Nacereddine, il avait transmis son savoir et son exp�rience aux jeunes qu�il avait sous la main. Sa plus grande satisfaction est d�avoir r�ussi � r�unir dix jeunes cyclistes et � les propulser graduellement vers les sommets. A l��chelle arabe, d�abord. En 2007, � Damas (Syrie), ses poulains font leurs grands d�buts sur le circuit d�Arabie, r�put�s sinueux. Une m�daille d�or ponctuera cette vir�e syrienne. Une ann�e plus tard, il en fera sa premi�re grande r�colte avec 4 m�dailles d�or ramass�es aux Emirats arabes unis � l�occasion des Championnats arabes. A ses c�t�s, il y avait des entra�neurs confirm�s comme Sma�l Douzi (ex-DTS du MCA), Abdelkrim Touabti, l�entra�neur de l�EN �Dame�, et surtout un certain Allel Kerrar, ex-champion du monde �militaire� que le DTN, Mohamed Abdelmalek, est all� chercher pour conduire la s�lection nationale des courses de piste, sa grande sp�cialit� quand il �tait encore athl�te. Un staff qui a r�ussi l� o� beaucoup se sont cass� le guidon� Ces performances ouvraient naturellement droit � des r�compenses, comme le stipulent les r�gles instaur�es par la f�d�ration et la tutelle (MJS). En tout cas, ce que croyait l��quipe technique qui avait � ses c�t�s deux m�caniciens (Abdelkader Bensahnoun et Kamel Toubdarine) et un soigneur (Mansour Boukra�). Or, dix mois apr�s le Championnat arabe en question, la liste des b�n�ficiaires a connu un certain nombre d�oublis pas du tout innocents. Non seulement les trois derniers nomm�s sont exclus de la gratification, il s�av�re que la prime devant revenir � l�entra�neur des pistards, Allel Kerrar, a �t� vers�e � la DTN de la FAC, Mohamed Abdelmalek. Celle de l�entra�neur des juniors, auteurs des m�dailles r�colt�es aux Emirats arabes unis, ainsi que de ses athl�tes, s�est �galement volatilis�e. Par quel tour de passe-passe ? Personne ne le sait. En tout cas, les �exclus� ne sont pas rest�s les bras crois�s puisqu�ils viennent de saisir le minist�re de la Jeunesse et des Sports pour demander une enqu�te et d�terminer les causes de cette injustice. Selon des informations dignes de foi, le MJS a promis de faire toute la lumi�re sur cette affaire � laquelle, affirment nos sources, un cadre de la tutelle n�y serait pas �tranger. A suivre.