La direction du commerce de la wilaya de Skikda et l�Association de protection et de d�fense du consommateur (Asprodec) ont organis�, lundi dernier, � la salle de conf�rences, une journ�e r�gionale d�information et de sensibilisation sur le risque alimentaire. La manifestation, troisi�me du nom apr�s celle de Sidi- Bel-Abb�s, les 7 et 8 juin, et Tizi Ouzou, le 15 du mois en cours, a �t� rehauss�e par la pr�sence du secr�taire g�n�ral du minist�re du commerce, Telli Safi, des 4 directeurs g�n�raux du contr�le �conomique et de la r�pression des fraudes, du commerce ext�rieur, de la r�glementation et des activit�s commerciales et des laboratoires, de directeurs et sous-directeurs du m�me minist�re et des directeurs du commerce de 16 wilayas de l�Est, d�pendant des trois directions r�gionales de S�tif, Batna et Annaba. L�assistance �tait compos�e �galement des pr�sidents et directeurs de chambres du commerce de la r�gion est, des associations activant dans le domaine de la protection et de d�fense du consommateur, de directions de la wilaya de Skikda impliqu�es dans les op�rations de contr�le, tels la sant�, l�hydraulique, l�environnement, ainsi que les bureaux d�hygi�ne communaux et de contr�le et de pr�vention au niveau de la direction des �uvres sociales. Frapp�e du sceau r�glementaire et sensibilisateur, elle a �galement d�velopp� un aspect didactique. Les informations fournies par les intervenants en mati�re de dangers alimentaires et des sources de contamination en sont les indicateurs les plus illustratifs. Dans le premier cas, on en a identifi� trois, physiques, chimiques et biologiques. En outre, il est fait r�f�rence, selon le diagramme d�Ishikawa, � 5 sources de contamination, appel�es commun�ment les 05 M : main-d��uvre, m�thode, milieu, mat�riel et milieu. Les lieux de contamination mis � l�index sont les restaurants collectifs, les fast-foods et lors des f�tes de mariage. A l��chelle nationale, et selon une �tude r�alis�e par les services comp�tents du minist�re du Commerce, et ciblant 43 wilayas, il a �t� enregistr� 3 250 cas d�intoxication alimentaire, dont 62% survenus lors des f�tes (mariage, circoncision et autres regroupements humains). Douze d�c�s sont � signaler, dont 9 pour cause de champignons v�n�neux, nouveaut� de l�an 2008. Durant la m�me p�riode, 900 000 interventions ont �t� effectu�es par les brigades mixtes de contr�le et de r�pression des fraudes. Parmi elles, 295 440 li�es � des risques alimentaires. Le nombre des infractions s��l�ve, quant � lui, � 67 882, soit 26% du taux global. Par ailleurs, et selon une autre �tude effectu�e par la direction r�gionale du commerce, touchant les cinq wilayas qui lui sont affili�es, � savoir Annaba, Skikda, Guelma, Souk-Ahras et El- Tarf, on enregistre 339 cas d�intoxication alimentaire durant l�ann�e 2008. Skikda est en t�te avec 131 cas, soit 29% du taux global. Concernant l�ann�e en cours, soit la p�riode comprise entre janvier et mai, 68 cas ont �t� recens�s, selon toujours l��tude. Le nombre impressionnant de restaurants � Skikda (2 197 sur 5 887 recens�s sur les territoires des cinq wilayas susmentionn�es) favorise le d�veloppement microbien et la prolif�ration des toxi-infections alimentaires collectives (les Tiac). C�est ce qui ressort des statistiques relatives � la situation commerciale y pr�valant. Le d�bat abord� dans la salle a �t� riche et diversifi�. Une intervention a retenu l�attention. Il s�agit de celle du pr�sident de l�association de la cit� A�ssa-Boukerma, dans laquelle il a �t� signal� une fuite d�eau, depuis trois ann�es, toujours pas r�par�e par les services de l�Alg�rienne des eaux. Elle a, d�ailleurs, fait sortir de ses gonds Yahiaoui Mohand Ouali, directeur g�n�ral charg� de la r�glementation et des activit�s commerciales au niveau du minist�re du Commerce, et qui, heureux hasard, fait partie �galement de la commission d�orientation de l�Alg�rienne des eaux. Il a tent� � sa mani�re, en brandissant chiffres et contraintes auxquelles est confront�e la soci�t�, de r�pondre � la pr�occupation sans y arriver au bout du compte. Les autres interventions ont port� sur la sp�cification et l�application de l�article 03 de la loi 09-03 portant protection du consommateur, la r�activation des bureaux d�hygi�ne communaux, la requalification et le perfectionnement des employ�s ayant un lien direct avec les produits alimentaires, l�assouplissement dans les conditions d�exercice des activit�s commerciales et celui li� � l�application de l�amende de transaction. Argument valable que celui brandi par un des intervenants, � savoir que l�intoxication alimentaire n�est pas une sp�cificit� alg�rienne, elle touche aussi bien les Etats-Unis, 76 millions de cas, la France, 2 millions, et la Grande-Bretagne, 800 000, selon des statistiques de l�ann�e pr�c�dente. Il n�en demeure pas moins que la sonnette ait �t� tir�e � maintes reprises. Le r�le d�volu aux brigades mixtes de contr�le et particuli�rement aux bureaux d�hygi�ne communaux, est devenu de plus en plus incontournable. Saison estivale oblige, l�apport ind�niable de l�Asprodec est plus que vital et, comme son nom l�indique, protecteur. Associations � vos marques, comme l�a si bien soulign� Saldja Cha�bane, pr�sident de l�Asprodec de Skikda. Le travail de proximit� est le plus important. La journ�e r�gionale d�information a �t� une occasion en or pour remettre les pendules � l�heure, en th�orie pour le moment. A notre humble avis, il manquait � cette assistance de premier choix un �l�ment de taille : la personne, qui a, malveillance du commer�ant, insouciance des organes de contr�le ou manque de vigilance de sa part, connu les affres des hospitalisations et contribu�, � son insu, � gonfler les statistiques en la mati�re. On aurait d� penser � inviter quelques-unes, histoire d�enrichir le d�bat.