�J�insiste sur la stricte ex�cution de la pr�sente circulaire�, persiste et signe Sa�d Barkat. Une nouvelle circulaire, faisant fi de la loi en vigueur, qui vient creuser un foss� entre le conseil national de l�Ordre des pharmaciens et le minist�re de la Sant�, a �galement accentu� l�anarchie qui r�gne en mati�re d�installation et de r�partition des officines pharmaceutiques. Que contient cette circulaire adress�e aux diff�rentes DSP ? Pourquoi le MSPRH veut-il passer outre les d�cisions des sections ordinales r�gionales (SOR) ? Comment �l�ex�cuter� et � qui profitent les directives de Sa�d Barkat ? Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - A l�heure o� des sections ordinales r�gionales d�noncent les agissements non r�glementaires des DSP concernant la d�livrance �ill�gale� d�agr�ments portant ouverture d�officines pharmaceutiques, cette circulaire vient les appuyer dans ce genre de pratiques. Elle leur octroie l�enti�re autonomie d�action et les encourage dans le non-respect de la nouvelle carte sanitaire. Si la r�glementation et la circulaire minist�rielle n�3 du 11/05/2005 relative � l�installation des officines pharmaceutiques dans les zones enclav�es, ainsi que l�arr�t� minist�riel n�2 du 15 janvier 2005 qui fixe les conditions d�installation et de transfert d�une officine pharmaceutique n�ont nullement �t� respect�s lors de l�inscription, dans cette derni�re, Sa�d Barkat destitue pratiquement le conseil national de l�Ordre des pharmaciens de ses pr�rogatives. Des pr�rogatives pourtant bien d�finies par la r�glementation en vigueur. Pis encore, il donne aux walis l�enti�re autorit� dans les d�cisions d�attribution d�autorisations d�installation d�officines. Au lieu de veiller au respect de la r�glementation et � la bonne r�partition g�ographique des officines, cette circulaire vient � contre-sens de celles-ci. Ainsi, la voie reste ouverte � la manipulation et au favoritisme dans la r�partition des officines, notamment dans les zones enclav�es. Dans ce document officiel, Sa�d Barkat estime que �les instances ordinales sont des personnes morales charg�es de la gestion d�un service public. A ce titre, elles disposent de pr�rogatives de puissance publique et sont soumises en cons�quence au contr�le de tutelle de l�Etat�, souligne-t-il. Cela dit, la tutelle serait presque en train de mettre �sous r�sidence surveill�e� l�autorit� dont jouit le conseil de l�Ordre. Le conseil national de l�Ordre des pharmaciens se retrouve compl�tement �destitu� de ses pr�rogatives. Dans sa d�cision, le premier responsable du minist�re de la Sant� soutient que �le refus de l�Ordre des pharmaciens de faire droit � la demande de certains pharmaciens au tableau, motiv� dans la plupart des cas de fa�on �p�remptoire�, pour des raisons de non-enclavement des zones et la saturation des communes, ne rel�ve pas des attributions d�volues � l�Ordre�. Or la section ordinale nationale est la premi�re personne morale habilit�e � la prise de pareilles d�cisions. Barkat soutient, dans la circulaire dont nous d�tenons une copie, que les dommages caus�s par les d�cisions ill�gales prises par ces instances (SOR) en mati�re d�inscription, � savoir le �refus ill�gal, refus injustifi�, impliquent la responsabilit� de celles-ci vis-�-vis des postulants. Il affirme que les d�cisions de ces SOR sont �susceptibles de recours devant les instances judiciaires pour exc�s de pouvoir �. Ici, l�on se demande o� se situe cet exc�s de pouvoir. Selon Barkat, se �conformant� au d�cret 92- 276, r�vis�, le r�le des instances ordinales se limite � contr�ler l�acc�s � la profession de pharmacien d�officine, �tant donn� que nul ne peut exercer celle-ci s�il n�est pas inscrit au tableau, et � v�rifier si le postulant r�unit les conditions l�gales telles que la d�tention de dipl�mes pour exercer la profession. Gardant le meilleur pour la fin, le ministre de la Sant� ajoute : �Compte tenu du nombre important de dossiers bloqu�s au niveau des instances ordinales nationales et afin de rem�dier � cette situation opposant l�ordre � l�administration, vous est-il demand� de requ�rir l�accord du wali afin de passer outre les d�cisions des sections ordinales r�gionales empi�tant sur les attributions de l�administration des DSP.� Adress�e, entre autres, aux DSP et portant la mention �pour ex�cution�, la circulaire est la preuve incontournable d�un r�el �abus de pouvoir� de la part du minist�re de la Sant�. Par cette d�cision, Barkat vient encore une fois bafouer les lois et accentuer les probl�mes existant dans le secteur de la pharmacie. Cette circulaire aura certainement l�effet d�une bombe � retardement et ne r�soudra point les probl�mes qui �rongent� progressivement la profession. En tout cas, le bureau national de section ordinale et toutes les sections ordinales r�gionales doivent tenir demain dimanche une r�union d�urgence. L��t� risque d��tre tr�s chaud pour Barkat.