Emdjez Edchiche est l�une des plus anciennes communes du pays. �En 1848, elle a �t� promue � ce statut la m�me ann�e que Sidi-Bel-Abb�s, consid�r�e comme la plus ancienne sur le territoire national. Cette derni�re est devenue depuis wilaya�, nous dira un vice-pr�sident de l�Assembl�e populaire communale. Un si�cle et soixante et un an apr�s, Emdjez Edchiche n�a m�me pas pu atteindre le statut de da�ra. Appellation d�origine arabe en vigueur depuis la p�riode ottomane : Emdjez (passage), Edchiche (produit du bl�, edchicha dans le jargon populaire), elle sera transform�e en Robert Ville durant la p�riode coloniale. Curieusement, elle ne b�n�ficie pas de la l�gitimit� historique propre aux hommes. Sa situation sur le plan socio�conomique est pr�occupante par rapport � cette gratification historique. Paradoxal est �galement le fait que l�agriculture, en particulier la culture de l�oignon, avec une moyenne de 350 quintaux � l�hectare, ne soit pas un facteur de rentabilit� pour l�APC, qui ne dispose que d�un budget primitif variant entre 7 et 8 milliards de centimes, soit le strict minimum pour la masse salariale et la couverture des frais li�s aux d�penses obligatoires. �L�entrave r�side dans le fait que la commune ne peut abriter un march� de gros ou un village agricole, et ce, pour la simple raison qu�il en existe d�j� dans la commune de Salah Bouchaour�, nous explique le maire. La commune s��tend sur 76,8 km2, o� y vivent 20 340 �mes, selon le dernier recensement g�n�ral des habitants �tabli en 2008, et qui sont r�partis entre 5 grandes agglom�rations. La grande majorit� des habitants r�side dans le chef-lieu de commune, soit 13 400 habitants (65,88% du taux global). Nous avons �t� attir�s par l�impression d�oisivet� qui se d�gage � l�entr�e du village. Sous un soleil de plomb, le zinc clinque sur les toits des demeures, et les jeunes tuent le temps sur les terrasses des caf�s bordant la voie principale. �On ch�me � moiti�. On travaille dans les champs agricoles de mai � octobre, r�guli�rement de 4 � 8 heures du matin. Chaque agriculteur nous paie 500 DA/la journ�e. Le pic est atteint lors de la saison des moissons-battages et celle des semences. Par ailleurs, on est sollicit�s pour le chargement des camions en produits mara�chers, appartenant aux revendeurs venus s�approvisionner dans notre r�gion. Souvent, surtout en �t�, notre argent est �puis� la journ�e m�me. Apr�s un travail p�nible, il n�y a pas meilleure destination pour se d�fouler et se rafra�chir que les plages de Skikda. Pour y aller, on loue des v�hicules de transport collectif.� C�est en r�sum� le quotidien des �ch�meurs� d�Emdjez Edchiche. Les six autres mois de l�ann�e, c�est la recherche de l�emploi, illustr�e par la fameuse queue devant l�agence de la main d��uvre d�El-Harrouche ou de Skikda. Ou l�installation durable dans les caf�s, � l�abri du froid et des pluies torrentielles. Une deuxi�me cat�gorie de jeunes est recrut�e au sein des diff�rents services de l�APC ou dans les chantiers de r�alisation lanc�s dans le territoire de la commune. 199 jeunes des deux sexes ont �t� embauch�s dans le cadre des diff�rents dispositifs. Il convient de citer l�indemnit� d�activit� d�int�r�t g�n�ral (l�IAIG ou le filet social) : 71 postes, la prime d�activit� d�insertion g�n�rale (le PAIS ou l�emploi de jeunes), 35 postes, le dispositif d�aide � l�insertion professionnelle (le DAIP) : 72 postes, la prime d�insertion pour les dipl�m�s (la PID ou l�ex-pr� emploi), 10 postes, le CID et le CIP. Le grand probl�me demeure aussi dans l�allocation forfaitaire sociale octroy�e � 3 cat�gories sociales : les personnes �g�es, les handicap�s moteurs et les malades chroniques. La demande est forte ( 300 cas), alors que les postes vacants son au nombre de 20. Par ailleurs, dans le cadre du plan de gestion communale, seulement 7 postes ont �t� cr��s, dont deux agents administratifs, selon toujours notre interlocuteur. Protection de la r�gion contre les inondations En mati�re de d�veloppement, les responsables locaux comptent beaucoup sur la concr�tisation de deux grands projets. Le premier a trait � la protection de la r�gion contre les eaux pluviales ou les inondations. Selon les pr�visions, son co�t peut avoisiner les 10 milliards de centimes. L�APC a cibl� l�un des points noirs, comme la cha�ba en face de la polyclinique, et a proc�d� � la r�alisation de canalisations et d�avaloirs. L�op�ration inscrite dans le cadre des plans communaux de d�veloppement a n�cessit� une enveloppe financi�re de l�ordre d�un milliard de centimes. Elle a cibl� 400 m de la cha�ba, laquelle est longue d�un kilom�tre. Le deuxi�me concerne l�am�lioration urbaine sur 20 hectares. Un montant de 10 milliards de centimes y est r�serv�. �L��tude �tant finalis�e et approuv�e, reste le lancement des travaux par la direction de l�urbanisme de Skikda. Ce projet est l�unique � pouvoir donner une meilleure configuration urbaine au chef-lieu et embellir encore plus le jardin public. Il est pr�vu l�installation d�un jet-d�eau.� Pour ce qui est du secteur de l�habitat, seulement 30 logements sociaux ont �t� distribu�s durant ces derni�res ann�es. La demande est estim�e, quant � elle, � 3 000 dossiers d�pos�s. En revanche, dans les zones rurales, 206 logements ont �t� attribu�s pour 450 demandes. Il est clair que beaucoup d�autochtones veulent s�urbaniser. L�eau, cette denr�e rare L�alimentation en eau potable conna�t d�intenses perturbations. Les gens du village principal, moins lotis que les habitants des agglom�rations p�riph�riques, ne re�oivent l�eau qu�un jour sur quatre. Cela est d� aux travaux de r�novation de la conduite principale. Le projet inscrit au titre du programme sectoriel de d�veloppement sera livr� incessamment. Il a �t� lanc� en 2003. La localit� de Rabah Dakiche, � 4 km du chef-lieu de la commune, et o� y vivent 2 220 habitants, a b�n�fici� d�un projet de r�alisation d�un r�servoir de 500 m3 install� sur les hauteurs. Le march�, lanc� dans le cadre des PCD 2008 pour 2 milliards de centimes, a �t� attribu� � l�entreprise Brik de Mila. Cette op�ration permettra de r�cup�rer l�ancien r�servoir d�une capacit� de 100 m3 au profit de la localit� secondaire Kouba. Un r�seau routier qui a mis fin au d�senclavement Dans le volet infrastructures routi�res, la r�gion a go�t� aux plaisirs des d�senclavements intra et extra-muros. Intramuros, un projet de seulement 80 millions de centimes a �t� achev�. Il a permis � la localit� de A�n-Haloufa, d�nomm�e Tamla (terme voulant signifier l�action d��tre immobilis� par la gadoue, en ayant les pieds coinc�s dans la boue), d��tre reli� au village centre. Durant des ann�es, les habitants de cette localit� vivaient isol�s, surtout en hiver. Les �coliers ne pouvaient �galement se d�placer du fait de l�impraticabilit� de la route, sur laquelle ne pouvait m�me pas rouler un tracteur. 1,4 milliard de centimes ont �t� d�gag�s pour la route reliant l�entr�e du village au cimeti�re islamique, en passant par les lotissements 1, 4 et 8 de l�agence fonci�re. Le total lin�aire concern� est de 940 m�tres. Ces lotissements subissent les effets de la poussi�re depuis quatre ann�es. L�am�nagement est du ressort de l�agence fonci�re. En 2009, Emdjez Edchiche a b�n�fici� de pr�s de 5 milliards de centimes pour six op�rations touchant essentiellement l��clairage public, l�assainissement et l�am�nagement urbain. La commune dispose d�une polyclinique et de trois salles de soins. Trois m�decins permanents au niveau de la clinique, travaillent de 8 � 20 heures. Le secteur priv� dispose de trois m�decins, � raison d�un m�decin pour 3 000 habitants. La chirurgie dentaire est pr�sente dans cinq infrastructures, dont trois relevant du secteur priv�. Fait nouveau, la d�couverte d�une deuxi�me ressource pour la r�gion : les gisements de sable. R�cemment, une d�l�gation japonaise de l�entreprise Cojaal a effectu� une prospection dans la r�gion de A�n-Haloufa, quantit� pr�visionnelle existante : 20 ha.