Les enseignants contractuels ne d�col�rent pas. Hier, � l�appel du Conseil national des enseignants contractuels affili� au Snapap, ils �taient nombreux � observer des sit-in devant les si�ges des directions des acad�mies des diff�rentes wilayas. Dans la capitale et sous un soleil de plomb, ils �taient pr�s d�une vingtaine � r�pondre � l�appel, en observant un sit-in devant le si�ge de l�Acad�mie de la r�gion centre. Abder Bettache - Alger (Le Soir) -Selon la pr�sidente du bureau national, Mme M�riem Marouf, �ils sont pr�s de 30 000 enseignants contractuels � �tre concern�s par la plate-forme de revendications transmise depuis peu aux responsables concern�s�. Il s�agit, ajoute la m�me source, �de la probl�matique du retard dans le paiement des arri�r�s de salaire, du non-respect des dates portant organisation des concours pour l�ann�e scolaire 2009/2010 et du rejet des dipl�mes des enseignants contractuels concern�s par le concours en question�. Selon la pr�sidente du bureau national du Conseil national des enseignants contractuels, �une journ�e nationale de protestation sera organis�e le 18 juillet prochain devant le si�ge du minist�re de l�Education nationale pour revendiquer l�int�gration des contractuels d�une mani�re d�finitive dans le corps des enseignants�. �La situation perdure depuis des ann�es. Certains d�entre nous enseignent depuis 3 ans, d�autres depuis 5 ans et il y en a m�me qui sont en poste depuis 11 ans. Et � ce jour, ils n�ont pas �t� confirm�s. Au total, nous sommes 30 000 enseignants contractuels, dont certains n�ont pas touch� leurs salaires depuis plusieurs mois. Ce n�est pas normal�, s�est exclam� l�un des enseignants qui a tenu � d�noncer les tergiversations des pouvoirs publics. �On nous a demand� de passer un concours pour notre titularisation et lorsque nous avons pr�sent� des dossiers, l�administration les a rejet�s, sous pr�texte qu�il ne r�pondent pas aux besoins du secteur. Nous sommes des dipl�m�s en ing�niorat, en psychologie. Si l�on refuse nos dipl�mes, pourquoi fait-on alors appel � nous ?�, s�est interrog� Mourad, un enseignant contractuel. Et d�ajouter : �Dans les moments de crise, les pouvoirs publics n�ont pas h�sit� � nous faire appel et � saluer notre courage. Une fois la paix r�tablie, on nous a mis aux oubliettes. Les postes budg�taires, dont parle depuis longtemps le ministre de l�Education, doivent �tre attribu�s � une partie des contractuels, Nous ne revendiquons que nos droits.� Selon Mme Marouf, �le Cnec ne revendique pas seulement l�int�gration des contractuels dans leurs fonctions, mais aussi la r�gularisation des enseignants apr�s une ann�e d�exercice�. Selon elle, �les contractuels sont d�termin�s � ne pas baisser les bras et � arracher leurs droits ; ils ont expos� l�autre probl�matique portant sur l�organisation des concours permettant aux contractuels une �ventuelle titularisation. Pour cette structure syndicale, il est grand temps que le minist�re de l�Education nationale mette � ex�cution ses promesses et en finisse avec ce litige. �Si le minist�re persiste dans sa politique de fuite en avant en ignorant les revendications des enseignants contractuels, tout porte � croire que ces derniers reprendront leur mouvement de protestation dans les tout prochains jours�, a-t-elle averti. Il est utile de rappeler que le ministre de l�Education nationale avait promis de r�gler le probl�me dans les plus brefs d�lais, avant l�entame des cours de nouvelle ann�e scolaire, et de faire en sorte que tous les arri�r�s de salaire soient vers�s sous peu. Mais cette promesse et bien d�autres sont rest�es, aux dires des enseignants, lettre morte. �Le minist�re de l�Education n�a pas tenu ses promesses !�, clament- ils. A. B.