Les enseignants devaient s'entretenir avec un responsable de la chefferie du gouvernement. Les enseignants contractuels maintiennent la pression. Ils ne comptent pas baisser les bras jusqu'à la satisfaction de leur revendication qui consiste essentiellement en leur intégration. En effet, une cinquantaine d'enseignants contractuels ont tenu, hier, un sit-in devant le Palais du gouvernement pour revendiquer leur permanisation sans aucune «condition». «M.Ouyahia, on demande l'intégration. Barakat, Barakat les contrats. Donnez-nous nos droits.», clamaient ces enseignants, à l'intention du Premier ministre dans l'unique espoir de voir leur intégration concrétisée. Cette action de protestation est intervenue à la suite de l'appel du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec). Selon les déclarations des enseignants, deux ans sont déjà passés sans qu'ils ne perçoivent aucun salaire. «Cela fait deux ans depuis que je n'ai pas reçu de salaire, pourtant j'ai effectué mon travail le plus correctement du monde», s'est indigné l'un d'eux, ayant visiblement perdu tout espoir. Venu de Béjaïa, Saïd, enseignant contractuel, nous a déclaré: «C'est le moment de la concertation entre l'ensemble des enseignants contractuels. Car seule la mobilisation nous permettra d'arracher nos revendications.» Dans ce sens, le même interlocuteur précise: «Nous devons nous organiser désormais.» A préciser que les protestataires devaient s'entretenir avec un responsable de la chefferie du gouvernement. Rappelons que les enseignants contractuels ont tenu, la semaine dernière, un sit-in devant la Présidence de la République. Lequel sit-in a été «violemment réprimé» par les agents de l'ordre. La porte-parole du Cnec a d'ailleurs, déclaré que près de 60 enseignants ont été arrêtés puis relâchés à une heure tardive de la nuit. «C'est une injustice», s'est-elle écriée ajoutant: «Malgré l'agressivité à laquelle nous sommes habitués, nous poursuivrons notre débrayage jusqu'à la satisfaction pleine et entière de nos revendications et l'intégration de tous les enseignants contractuels sans aucune condition», a-t-elle précisé. A noter que la grève dans le secteur de l'Education nationale, à laquelle a appelé l'Intersyndicale se poursuit pour la deuxième semaine consécutive. Aucune solution ne semble de mise pour le moment. Le Snapap maintient son appel pour un sit-in le 3 décembre 2009 Le Bureau national de la santé publique a maintenu son appel pour la tenue d'un sit-in devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction et émanant du Snapap, les travailleurs de la santé ont décidé, en effet, de tenir un sit-in le 3 décembre 2009 devant le siège du ministère de tutelle. «Nous avons décidé de reporter cette action en raison de l'importance du match de l'Equipe nationale, aujourd'hui, contre l'Egypte», est-il précisé dans le même communiqué. Rappelons que les travailleurs de la santé publique revendiquent le calcul rétroactif de leurs primes et indemnités et cela à compter du 1er janvier 2008. A préciser que cette action de protestation regroupera initialement les cadres syndicaux du Conseil national de la santé publique, représentant les 48 wilayas du pays, selon Kamel Meziane, chargé des conflits au niveau du même Conseil.