Un dirigeant s�paratiste du Cachemire a exhort� hier les Etats- Unis � r�gler le conflit dans ce territoire himalayen divis� entre l'Inde et le Pakistan, une �ventuelle m�diation dont New Delhi ne veut pas entendre parler. �Le Cachemire n'est pas une question religieuse, ne rel�ve pas du terrorisme ou de l'extr�misme. C'est un conflit politique et les Etats-Unis ont un r�le � jouer pour pousser l'Inde et le Pakistan � le r�soudre�, a indiqu� Mirwaiz Umar Farooq, pr�sident de la Conf�rence de tous les partis de la libert�, une alliance de groupes s�paratistes cachemiris. Il s'exprimait en pleine visite � Bombay de la secr�taire d'Etat am�ricaine Hillary Clinton. Celle-ci a appel� le monde � terrasser le terrorisme et rendu hommage aux victimes des attentats de novembre contre la capitale �conomique indienne (174 tu�s) imput�s � un groupe islamiste pakistanais actif au Cachemire. Ce territoire, coup� en deux depuis 60 ans, reste l'abc�s de fixation entre l'Inde et le Pakistan et a provoqu� deux des trois guerres entre les �fr�res ennemis� d'Asie du Sud. La partie indienne, � majorit� musulmane, est le th��tre de violences depuis le d�clenchement en 1989 d'une insurrection s�paratiste, r�cup�r�e par des groupes arm�s islamistes qui se battent contre �l'occupation indienne�. En 20 ans, 47 000 personnes ont perdu la vie dans ce conflit. Les Etats- Unis sont � la fois les alli�s du Pakistan et de l'Inde et le pr�sident Barack Obama avait plaid� fin 2008, lorsqu'il �tait candidat, pour un r�glement du dossier cachemiri. Conform�ment � la nouvelle diplomatie de Washington, cherchant un r�glement global des crises en Asie du Sud (tensions Inde/Pakistan, Cachemire, guerre en Afghanistan, insurrection et terrorisme islamistes au Pakistan), M. Obama a un �missaire sp�cial pour le Pakistan et l'Afghanistan, en la personne de Richard Holbrooke. New Delhi avait demand� que le Cachemire ne figure pas, officiellement, dans le porte-feuille de M. Holbrooke, refusant toute ing�rence ext�rieure sur ce qu'elle estime �tre une affaire indo-pakistanaise. Mais on ne fera pas la paix en Asie du Sud �sans r�soudre la question centrale du Cachemire�, a insist� M. Mirwaiz.