Nous avons d�cid� d�aller � Aoulef en autocar dans le but de d�couvrir les r�gions du Touat et du Tidikelt. Seize heures trente minutes, embarquement imm�diat � la station d�autocar de la ville d�Adrar. Le v�hicule fit une rapide escale au d�p�t de carburant Merabti. Nous distinguons au loin, dans la grisaille du soir, les villages de Ouled Ahmed et Ouled Brahim qui ne sont �loign�s l�un de l�autre que de deux kilom�tres. Il faisait terriblement chaud au point o� il semblait que le soleil n��tait plus qu�� quelques m�tres de la terre, ce que ne cessaient de r�p�ter tous les autres voyageurs. Cela ne pouvait �viter que je sois �merveill� par cette ligne verte que formait � notre droite, tout ce chapelet de villages qui se succ�daient coll�s les uns autres comme les maillons d�une cha�ne. Nous avons eu le plaisir de contempler en face de l�APC de Fenoughil, de jolis palmiers, tant de verdure faisait de ce chef-lieu de da�ra, un endroit paradi-siaque, et ce n��tait qu�avec un poids sur le c�ur que nous continu�mes notre route vers Zaouiet kounta que nos atteign�mes � 17h40. On ne peut rester indiff�rent au d�filement des ksour de Sidi Youcef, Ba�mour, Lahmar, Titaf, Aghil, Gharmianou, Tiouririne et Zaglou qui s�parent Fenouighil de Zaouiet Kounta. Chacun de ces villages a son mausol�e auquel est r�serv� une f�te religieuse. Que d��merveillement tout le long du voyage � la vue des ksour ench�ss�s dans le sable. Je n'omettrais pas de citer Zaouiet Cheikh, Bouali, Tidmaine, Tillouline, Sali, Beriche et A�t El Messaoud avant d�atteindre Reggan. Aoulef ne fut plus qu�� une heure de route et sur les 100 km qui nous restaient � parcourir, je fus �tonn� de ne voir aucun village. Mais cela ne pouvait pas me d�fendre de contempler le coucher du soleil entre les dunes de sable d�un c�t� et les collines de pierres de l�autre. Ce joli paysage pr�sente au visiteur une vue panoramique d�un oc�an de sable sans fin, une immensit� sans pareil. Enfin, nous arriv�mes � destination ; la ville d�Aoulef, l�oasis enchant�e sertie dans un espace hostile qui accueille le visiteur dans une grande joie, je fus �tonn� de l�hospitalit� de ses gens qui sont p�tris de bont�. Les sept quartiers de cette commune sont un d�lice � d�couvrir. A l�ouest, Zaouiet Haymoun, le plus peupl� se trouve � l�entr�e de la ville. Ses ruelles sont dessin�es tel un labyrinthe �troit o� se perdrait le plus habile des facteurs, mais juste � c�t�, l�ancienne Casbah laisse le visiteur fig� d��tonnement. Pour aller � Takaraft, situ� plus � l�est, je fus oblig� de traverser les quartiers de Casbet Bellal, Omanat, Casbet Maikhaf, Rokina et Djedid. Nous avons l�impression que la population avait du mal � abandonner l�ancien pour le moderne mais les constructions en dur t�moignent du d�velop-pement que subissent certaines p�riph�ries. D�ailleurs, tous les locaux administratifs sont b�tis en b�ton, preuve que la ville progresse en infrastructures et est apte � subir le mariage entre l�ancien et le moderne. Comme son nom l�indique, El-Kedia est une colline, d�o� l'on peut observer des �critures rupestres en tifnagh, t�moignage du passage des caravanes, il y a quelques si�cles. La grotte d�Ech-Charef est fascinante, et c�est vraiment d�solant que des vestiges aussi superbes soient engloutis dans leurs myst�res et restent inconnus des touristes qui r�vent de la beaut� du paysage du sud alg�rien. El Hachemi S. Quel avenir pour la femme dans le Touat ? L�indice le plus important de la participation de la femme au d�veloppement de la r�gion du Touat se trouve dans la d�finition de son r�le au sein de la famille. R�le que lui conf�rent traditions et mentalit�s ancestrales qui l�ont, en quelque sorte, marginalis�e et �tiquet�e. Une femme capable d�accomplir des t�ches bien d�finies comme faisant partie de ses fonctions familiales. La d�pendance, malheureusement, justifie pleinement le r�le de la femme au sein de la soci�t�. Aujourd�hui, certes, quelques changements dans les m�urs sont apparus, mais ils demeurent encore timor�s et insuffisants. Sa participation reste enti�re dans le mode de production domestique. Les traditions que nous avons �voqu�es, et qui se sont d�ploy�es autour de la �nature d�pendante� de la femme, se sont cristallis�es lentement en une id�ologie d�une d�pendance volontaire et obligatoire par la conception que se fait l�homme de la femme, la consid�rant comme �tant un �tre fragile et mentalement plus faible que lui. D�ailleurs, ce ph�nom�ne s�explique par la r�pudiation prononc�e si la femme ne venait pas � procr�er, refusant toute id�e que cette tare pouvait �galement venir du �m�le�. On a longtemps consid�r�, particuli�rement dans les ksour, et certains villes qui connaissent un changement dans les habitudes, que la femme peut mener des activit�s ext�rieures et r�mun�ratrices. Certaines familles conservatrices acceptaient difficilement la r�ussite et la mobilit� de ces femmes, menant souvent vers des conflits. Aujourd�hui, on commence � s�y faire, la scolarit� des filles est en train de s��tendre et leur r�le passe des t�ches domestiques aux t�ches administratives. La femme peut �tre donc secr�taire, infirmi�re, enseignante. La r�partition des r�les entre les sexes limite et d�forme les r�flexes humains. Dans ces conditions, la famille devient l�agent d�un conditionnement des enfants � des r�les bien d�finis, selon l��ge et le sexe, et participe ainsi � l�int�gration de la soci�t� en formant des individus pr�ts � accepter et � remplir correctement les r�les d�finis par la tradition et l��volution des mentalit�s (�mancipation). Ce qui aura pour effet une meilleure int�gration de la femme au d�veloppement de son pays et de la soci�t� en assument la fonction sociale qui serait partag�e avec l��poux, le fr�re� Ne dit-on pas que la femme est l�avenir de l�homme et que, le temps nous le dira, la mentalit� archa�que qui consid�re la femme comme un objet est � bannir avec une meilleure approche et une compr�hension appropri�e. Cette femme est capable de relever le d�fi et de prouver, encore une fois, qu�elle remplit pleinement son r�le de m�re, de s�ur et de fonctionnaire.