Malgr� toutes les dispositions et les mesures prises pour endiguer le ph�nom�ne de la sp�culation sur le march� du ciment, la direction du commerce (DCP) de la wilaya de Bouira, qui travaille en �troite collaboration avec les responsables de la cimenterie de Sour-El-Ghozlane, ne cesse d�enregistrer des cas d�entrepreneurs v�reux qui trouvent toujours un moyen pour contourner les lois. Ainsi, et d�apr�s les responsables de la DCP de Bouira, le nombre de dossiers traduits en justice et concernant la commercialisation ill�gale du ciment depuis l�ERCC de Sour-El-Ghozlane, et op�rant au niveau de 10 wilayas dont Gharda�a et Tamanrasset, d�passe les 180 cas, du mois d�ao�t 2008 au mois de juillet courant. Parmi ces dossiers transf�r�s aux instances judiciaires, il y a lieu de citer les cas de deux investisseurs ayant d�pos� le dossier d�acquisition du ciment dans le cadre de l�implantation de leurs projets au niveau de la wilaya de Bouira. Le premier investisseur a acquis aupr�s de l�ERCC la quantit� de 820 tonnes de ciment. Lors d�un contr�le sur les lieux du projet, les services de la DCP n�ont trouv� ni le chantier ni un semblant de chantier. En d�autres termes, ledit investisseur a vendu la totalit� de son ciment au march� parall�le. Le deuxi�me investisseur a pris une quantit� de 420 tonnes de ciment aupr�s de l�ERCC mais lors d�un contr�le des services de la DCP au niveau du chantier, ceux-ci ont constat� que l�investisseur n�a, en tout et pour tout, utilis� que� 7 quintaux de ciment sur les 420 tonnes servies. Les deux cas ainsi que d�autres similaires ont �t� traduits en justice Pour rappel, pour combattre l�existence de march�s parall�les de la vente du ciment, la direction du commerce de la wilaya de Bouira, en collaboration avec l�ERCC, a install� une brigade sp�cialis�e dans le d�mant�lement des r�seaux activant dans le commerce ill�gal du ciment. En outre, m�me au niveau de l�ERCC et pour �viter toute fraude, il est exig� dans le dossier � pr�senter le visa du ma�tre d�ouvrage pour �viter la surestimation des quantit�s demand�es comme c��tait le cas auparavant. Cependant, malgr� toutes ces mesures, la sp�culation sur le ciment se poursuit, les prix flambent et les victimes restent en premier lieu ces entrepreneurs honn�tes qui se voient d�livr�s des quantit�s au compte-gouttes ; ce qui retarde dangereusement leurs projets. Il y a �galement ces dizaines de milliers de personnes qui ont b�n�fici� d�une aide � l�habitat rural mais qui ne trouvent plus de ciment, unmat�riau n�cessaire pour l�ach�vement de leurs constructions.