Comme � son habitude, le pouvoir ex�cutif a profit� de la saison estivale et de l�intersession parlementaire pour faire passer un maximum de mesures par voie d�ordonnance. De leur c�t�, les partis politiques � toutes tendances confondues � pr�f�rent se mettre en mode veille. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - On l�aura compris, pour les partis politiques, les vacances, c�est sacr�. Toutes les activit�s ont �t� gel�es depuis le d�but de la saison estivale. En fait, l�ann�e politique semble �tre cal�e sur le calendrier parlementaire. Tout s�est donc arr�t� le 11 juillet avec la cl�ture de la session parlementaire de printemps. Pourtant, de son c�t�, le gouvernement n�a pas ch�m�. En l�espace de deux semaines, l�Ex�cutif a adopt� des mesures qui vont totalement bouleverser la vie des Alg�riens. A commencer par le weekend semi-universel qui entrera en vigueur le 14 ao�t. Tr�s peu de partis politiques ont r�agi spontan�ment � cette d�cision � travers des communiqu�s. Certains ont pr�f�r� parler dans le micro tendu par la presse tandis que d�autres sont rest�s muets. A l�exception du Front des forces socialistes et du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie, toutes les formations qui ont r�agi ont tenu � saluer l�initiative. Cette mesure a finalement fait l�objet d�un texte d�application portant l�intitul� suivant : �D�cret ex�cutif n�97-59 d�terminant l�am�nagement et la r�partition des horaires de travail � l�int�rieur de la semaine dans le secteur des institutions et administrations publiques.� L�intersession parlementaire est �galement l�occasion pour le pr�sident de l�gif�rer par ordonnance. Une exception qui est devenu une tradition sous l��re Bouteflika. Cet �t�, les Alg�riens ont eu droit � une loi de finances compl�mentaire tr�s particuli�re. Ainsi, depuis la publication de ce texte au Journal officiel, les Alg�riens ne pourront plus acheter de v�hicules gr�ce aux pr�ts bancaires. Le gouvernement a d�cid� tout simplement d�interdire les cr�dits � la consommation. Une mesure inique prise par des personnes qui roulent aux frais du contribuable. L�ordonnance pr�sidentielle portant loi de finances compl�mentaire de l�ann�e 2009 comporte �galement une d�cision �minemment politique : le recul sur l�obligation des soci�t�s commerciales �trang�res de c�der 30% de leur capital � un partenaire alg�rien. Le gouvernement alg�rien a finalement opt� pour la prudence en annulant l�effet r�troactif impos� initialement � cette mesure. Ne cherchez pas de r�action du c�t� de la classe politique, elle est aux abonn�s absents. Jusqu�� aujourd�hui, aucune voix ne s�est �lev�e pour r�agir � ces deux mesures. Rien. Cette absence des partis politique se confirme aussi sur le plan interne. Th�oriquement, l��t� devrait �tre la saison durant laquelle sont �labor�es les strat�gies � mettre en �uvre au courant de l�ann�e. A titre d�exemple, le Front de lib�ration nationale, qui doit tenir son 9e congr�s ordinaire au cours du premier trimestre de l�ann�e prochaine, ne donne pas l�impression de se pr�parer activement � cette importante �ch�ance. Les seules activit�s de la direction de ce parti se limitent � tenter de minimiser la port�e de la crise qui secoue ses structures. Et en attendant la rentr�e sociale et l�ouverture de la session parlementaire d�automne, ce qu�il reste de la classe politique aura tout le loisir de se reposer. T. H.