La session parlementaire de printemps s�ouvre aujourd�hui. Dans les prochaines semaines, tous les regards seront braqu�s sur l�Assembl�e populaire nationale qui aura � statuer, une nouvelle fois, sur la proposition de loi criminalisant le colonialisme fran�ais. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le bureau de l�Assembl�e populaire nationale (APN) rejettera-t-il, dans le fond et dans la forme, la proposition de loi relative � la criminalisation de la colonisation fran�aise de 1830 � 1962 ? Le devenir de ce texte de loi, initi� par le d�put� FLN Moussa Abdi avec l�appui de plus de 120 d�put�s, sera tranch� lors de la session parlementaire de printemps qui s�ouvre officiellement aujourd�hui. Au mois de janvier, quelques jours avant la cl�ture de la session d�automne, le bureau de l�APN avait demand� aux parlementaires concern�s de reformuler cette proposition de loi. Une simple formalit� puisque Moussa Abdi et consorts semblaient d�cid�s � la pr�senter devant cette instance. Mais les enjeux et les retomb�es politiques de cette loi d�passent largement une Assembl�e qui ne parvient toujours pas � sortir de sa torpeur, m�me trois ans apr�s son �lection. D�fiance La situation est telle que le ministre fran�ais des Affaires �trang�res en est arriv� � douter de la volont� du pouvoir ex�cutif alg�rien de laisser passer un tel texte. Un acte de d�fiance � un de plus � de Bernard Kouchner auquel est venue s�ajouter la r�cente provocation du Front national de Jean-Marie Le Pen Actuellement, la balle est dans le camp du parlement et du gouvernement alg�riens. Un probl�me qui vient s�ajouter � une situation politique interne compliqu�e et tendue. Assassinat de Ali Tounsi, multiplication de scandales de corruption, tiraillements au sommet du pouvoir, mouvements de gr�ve dans divers secteurs, spectre de l�ann�e blanche dans l��ducation�l�Alg�rie est devenue difficile � gouverner. Les parlementaires peuvent-ils y changer quelque chose ? Apparemment non. Leur unique pr�rogative consiste � adopter les projets de loi soumis par le pouvoir ex�cutif. D�put�s et s�nateurs ne devraient pas ch�mer puisque la dizaine de projets de loi inscrits lors de la session pr�c�dente seront pr�sent�s en pl�ni�re prochainement. Ils auront, en sus, � adopter les nouveaux codes communal et de wilaya �labor�s par le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. Et les ordonnances ? Un fait notable est toutefois � relever : les parlementaires seront priv�s d�ordonnances pr�sidentielles. Une premi�re depuis l�arriv�e au pouvoir de Abdelaziz Bouteflika en 1999. Contrairement aux ann�es pr�c�dentes, le pr�sident de la R�publique n�a pas jug� utile de l�gif�rer par ordonnance durant l�intersession. En fait, le seul Conseil des ministres programm� au cours du mois de f�vrier a �t� annul�. Aucune explication officielle n�a �t� fournie � l�opinion publique.