Comme solution compensatoire � la suppression des cr�dits � la consommation, le gouvernement table sur le d�veloppement d�une industrie automobile int�gr�e. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les citoyens qui souhaitent acqu�rir un v�hicule et ne peuvent plus contracter de cr�dits bancaires doivent patienter. Soit ils b�n�ficient de facilit�s de paiement directes aupr�s des concessionnaires automobiles o� ils attendent la mise sur le march� de v�hicules mont�s totalement ou partiellement en Alg�rie. C�est ce que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a laiss� entendre, hier, lors d�une rencontre m�diatique consacr�e � la si controvers�e loi de finances compl�mentaires pour 2009. Une loi dont l�une des dispositions supprime justement l�octroi de cr�dits � la consommation dont les pr�ts v�hicules, pour juguler la croissance des importations de v�hicules (3,7 milliards de dollars en 2008 et en baisse au 1er semestre 2009). Mais aussi pour �viter le risque potentiel de surendettement, m�me si la centrale des risques pour les m�nages n�est pas encore op�rationnelle et que le surendettement ne soit pas r�ellement cern�. En attendant la r�ussite du partenariat lanc� N�anmoins, le gouvernement, par la voix de Karim Djoudi, table sur la cr�ation d�une industrie automobile alg�rienne int�gr�e pour r�pondre � une demande estim�e � 200 000 v�hicules par an. Selon le grand argentier du pays, le maintien du cr�dit � la consommation contredit la r�ussite du processus de partenariat enclench� en ce sens avec des op�rateurs allemands et �miratis dans le domaine de l�industrie automobile. D�j� finalis� selon le ministre des Finances, ce partenariat concerne la fabrication et l�int�gration d�une large gamme de v�hicules particuliers et utilitaires et ainsi que de pi�ces de rechanges. Et un investissement qui b�n�ficie de mesures incitatives dont des exemptions fiscales sur le moyen terme. L�endettement pour le logement est pr�f�rable� De fait, le gouvernement semble pr�f�rer que les m�nages s�endettent pour acqu�rir des logements que pour acheter des v�hicules. Ainsi, des aides frontales et la bonification des taux d�int�r�t seront combin�es pour, selon Karim Djoudi, �conforter la solvabilisation des m�nages dans le cadre de l�acc�s au logement �. A ce propos, le ministre des Finances a indiqu� que cela sera pr�cis� par voie r�glementaire. Comme il a indiqu� que la bonification des taux d�int�r�t des pr�ts du Tr�sor pour l�acquisition de logements par les fonctionnaires, une mesure pr�vue dans la loi de finances compl�mentaire, vise � �prot�ger� ces fonctionnaires. Auparavant, Karim Djoudi avait longuement justifi� la pertinence de cette loi de finances compl�mentaire, �un outil de politique �conomique�, une �bonne loi�. Aller vers une ��conomie de production� Dans la mesure, selon le grand argentier o� les importations de biens et services se sont emball�es (+50 milliards de dollars en 2008). Mais aussi de la volont� des pouvoirs publics d��orienter les investissements vers la production� et �passer d�une �conomie de consommation � une �conomie de production� d�autant qu��il y a de la croissance � prendre sur le march� national�, dira-til. Cela en assurant que �la libert� de commerce et d�investissement n�est pas remise en cause� mais que l��on ne peut continuer � laisser faire� et que la n�cessit� de �fixer des r�gles� se pose selon Karim Djoudi, convaincu que son d�partement est un �partenaire� et non pas uniquement �un portefeuille �. Arguant que nombre de mesures d�cid�es dans la loi de finances compl�mentaire sont favorables aux op�rateurs �conomiques et PME, Karim Djoudi a estim�, finalit� de cette LFC, qu�il s�agit de cr�er des �avantages relatifs pour la production�. Les r�serves de changes risquent d��tre impact�es A propos de l�usage exclusif du cr�dit documentaire pour le paiement des importations, le ministre des Finances a indiqu� que le transfert libre, mode privil�gi� par les op�rateurs, est utilis� � 50% dans l�importation de biens et � 90% dans celle des services. Pour Karim Djoudi, l�usage du cr�dit documentaire, dont une dizaine de formules peuvent �tre utilis�es, assure, a contrario, �la tra�abilit�, le suivi et le contr�le des transactions �. Par ailleurs, Karim Djoudi, qui a indiqu� que les r�serves de changes se sont stabilis�es, dans le contexte d�un exc�dent commercial fortement amoindri, une balance services d�s�quilibr�e, risquent d��tre impact�es n�gativement. La d�pr�ciation du dinar confirm�e D�autre part, Karim Djoudi a indiqu� que le gouvernement travaille sur la relance de la mesure portant obligation de l�utilisation du ch�que pour les transactions importantes. Comme le ministre des Finances a confirm� tacitement la d�pr�ciation du dinar par les autorit�s mon�taires et financi�res nationales. Une d�pr�ciation voire une d�valuation volontaire de la parit� du dinar, et une mesure �m�canique� visant � �rench�rir les co�ts d�importation et am�liorer les revenus d�exportation des hydrocarbures�, tout en pr�servant l��quilibre du taux de changes.