Avant même d'avoir eu le temps de digérer le relèvement de la taxe sur les véhicules neufs voilà que les concessionnaires automobile doivent trouver une solution à un autre souci, celui de la suppression du crédit à la consommation. La loi de finances complémentaire, qui vient d'être publiée dans le Journal officiel, a prévu cette mesure pour pousser les banques à se concentrer davantage sur le développement du crédit immobilier. Avant même d'avoir eu le temps de digérer le relèvement de la taxe sur les véhicules neufs voilà que les concessionnaires automobile doivent trouver une solution à un autre souci, celui de la suppression du crédit à la consommation. La loi de finances complémentaire, qui vient d'être publiée dans le Journal officiel, a prévu cette mesure pour pousser les banques à se concentrer davantage sur le développement du crédit immobilier. Même s'ils ne seront pas les seuls à subir les contrecoups de cette nouvelle disposition qui supprime purement et simplement les ventes par facilité au niveau des banques, les importateurs d'automobiles sont néanmoins les premiers touchés, compte tenu de l'essor qu'a connu ce marché au cours des dernières années faisant grimper les importation de véhicules à quelque 2 milliards de dollars sur une seule année. Le gouvernement, qui s'est fixé comme priorité de réduire justement une facture d'importation globale de 40 milliards de dollars en 2008, a pris depuis l'année dernière un certain nombre de mesures allant dans ce sens et touchant directement les concessionnaires automobile. La première d'entre elle a été d'instituer une taxe sur les véhicules neufs dont les montants oscillaient entre 50.000 et 150.000 dinars. «Les concessionnaires automobiles vendent plus de 200.000 véhicules par an en Algérie. Ils n'ont qu'à baisser les prix des véhicules comme ils le font dans les autres pays», avait déclaré le ministre des Finances, Karim Djoudi dans l'une de ses sorties médiatiques où il avait appelé les constructeurs automobiles à investir en Algérie dans le montage d'automobiles. L'investissement est précisément le principal point d'achoppement entre les constructeurs mondiaux de voiture et l'Algérie qui considère que si le marché est suffisamment porteur pour absorber 200.000 véhicules par an, il n'y a pas de raison pour ne pas y investir. Las de voir les constructeurs bouder l'investissement en Algérie et préférer des pays voisins, le gouvernement a donc décidé de limiter les importations. D'ailleurs, la taxe instaurée l'année dernière a entrainé une baisse des ventes de l'ordre de 10% des ventes. Mais pour certains experts, il «n'est pas sûr que l'investissement dans une usine de montage soit rentable. On ne fait pas une usine pour vendre en Algérie mais pour l'Afrique et le Maghreb aussi», souligne le professeur Abderrahmane Mebtoul. Or, les concessionnaires ont toujours affirmé que l'investissement est subordonné à l'existence d'un environnement favorable comme un réseau de sous-traitants, une logistique bien rodée et des ports performants. «Personne ne peut obliger une entreprise à investir, il faut plutôt mettre en place les mécanismes qui la pousse à le faire comme un cadre juridique stable. Si cela n'existe pas, il est normal que les entreprises se dirigent vers les créneaux à rentabilité facile», explique le professeur Mebtoul. Quelle alternative pour les particuliers ? Selon cet expert, l'absence de cet investissement «incombe aussi bien à l'Algérie qu'aux constructeurs». En effet, d'après M. Zikara, directeur de la législation fiscale au ministère du Commerce, jusque-là, les importateurs de véhicules ont été «avantagés dans la mesure où les véhicules étaient soumis à un tarif douanier de 15% alors que le tarif était de 30 % pour les autre produits». Au retour, les investissements attendus ne sont pas venus et le gouvernement n'a pas apprécié. Pour M. Mebtoul, cette nouvelle disposition n'est rien d'autre «qu'une mesure de replâtrage qui va pénaliser les couches moyennes dont la détérioration du pouvoir d'achat a poussé à l'endettement bancaire». Car, explique-t-il, «la restriction de la consommation, oui, mais à condition qu'il y ait une production nationale pour suppléer le manque». Au final, la nouvelle mesure découle, selon M. Mebtoul d'une volonté du gouvernement d'«essayer de restreindre l'investissement et l'acte de consommation». Pour les concessionnaires, cette disposition n'est pas la seule qu'ils devront gérer puisqu'ils doivent déjà faire face au relèvement de la taxe, aux difficultés dans l'obtention des agréments et la décision prisé récemment de dévier vers les ports de Djendjen, Ghazaout et Mostaganem toutes les importations de véhicules dans le souci de désengorger le port d'Alger. En revanche, les concessionnaires ne sont plus tenus de céder 30 % de leur capital à un partenaire algérien. Quant aux conséquences de la suppression des crédits automobile, gageons qu'elle n'aura pas un gros impact puisque selon les déclarations d'un des concessionnaires, 70 % des ventes de véhicules se font encore par cash. Même s'ils ne seront pas les seuls à subir les contrecoups de cette nouvelle disposition qui supprime purement et simplement les ventes par facilité au niveau des banques, les importateurs d'automobiles sont néanmoins les premiers touchés, compte tenu de l'essor qu'a connu ce marché au cours des dernières années faisant grimper les importation de véhicules à quelque 2 milliards de dollars sur une seule année. Le gouvernement, qui s'est fixé comme priorité de réduire justement une facture d'importation globale de 40 milliards de dollars en 2008, a pris depuis l'année dernière un certain nombre de mesures allant dans ce sens et touchant directement les concessionnaires automobile. La première d'entre elle a été d'instituer une taxe sur les véhicules neufs dont les montants oscillaient entre 50.000 et 150.000 dinars. «Les concessionnaires automobiles vendent plus de 200.000 véhicules par an en Algérie. Ils n'ont qu'à baisser les prix des véhicules comme ils le font dans les autres pays», avait déclaré le ministre des Finances, Karim Djoudi dans l'une de ses sorties médiatiques où il avait appelé les constructeurs automobiles à investir en Algérie dans le montage d'automobiles. L'investissement est précisément le principal point d'achoppement entre les constructeurs mondiaux de voiture et l'Algérie qui considère que si le marché est suffisamment porteur pour absorber 200.000 véhicules par an, il n'y a pas de raison pour ne pas y investir. Las de voir les constructeurs bouder l'investissement en Algérie et préférer des pays voisins, le gouvernement a donc décidé de limiter les importations. D'ailleurs, la taxe instaurée l'année dernière a entrainé une baisse des ventes de l'ordre de 10% des ventes. Mais pour certains experts, il «n'est pas sûr que l'investissement dans une usine de montage soit rentable. On ne fait pas une usine pour vendre en Algérie mais pour l'Afrique et le Maghreb aussi», souligne le professeur Abderrahmane Mebtoul. Or, les concessionnaires ont toujours affirmé que l'investissement est subordonné à l'existence d'un environnement favorable comme un réseau de sous-traitants, une logistique bien rodée et des ports performants. «Personne ne peut obliger une entreprise à investir, il faut plutôt mettre en place les mécanismes qui la pousse à le faire comme un cadre juridique stable. Si cela n'existe pas, il est normal que les entreprises se dirigent vers les créneaux à rentabilité facile», explique le professeur Mebtoul. Quelle alternative pour les particuliers ? Selon cet expert, l'absence de cet investissement «incombe aussi bien à l'Algérie qu'aux constructeurs». En effet, d'après M. Zikara, directeur de la législation fiscale au ministère du Commerce, jusque-là, les importateurs de véhicules ont été «avantagés dans la mesure où les véhicules étaient soumis à un tarif douanier de 15% alors que le tarif était de 30 % pour les autre produits». Au retour, les investissements attendus ne sont pas venus et le gouvernement n'a pas apprécié. Pour M. Mebtoul, cette nouvelle disposition n'est rien d'autre «qu'une mesure de replâtrage qui va pénaliser les couches moyennes dont la détérioration du pouvoir d'achat a poussé à l'endettement bancaire». Car, explique-t-il, «la restriction de la consommation, oui, mais à condition qu'il y ait une production nationale pour suppléer le manque». Au final, la nouvelle mesure découle, selon M. Mebtoul d'une volonté du gouvernement d'«essayer de restreindre l'investissement et l'acte de consommation». Pour les concessionnaires, cette disposition n'est pas la seule qu'ils devront gérer puisqu'ils doivent déjà faire face au relèvement de la taxe, aux difficultés dans l'obtention des agréments et la décision prisé récemment de dévier vers les ports de Djendjen, Ghazaout et Mostaganem toutes les importations de véhicules dans le souci de désengorger le port d'Alger. En revanche, les concessionnaires ne sont plus tenus de céder 30 % de leur capital à un partenaire algérien. Quant aux conséquences de la suppression des crédits automobile, gageons qu'elle n'aura pas un gros impact puisque selon les déclarations d'un des concessionnaires, 70 % des ventes de véhicules se font encore par cash.