D�j� confront�s aux d�penses, parfois d�raisonn�es, du mois de Ramadan, les parents devront parer �galement aux frais cons�quents de la rentr�e scolaire 2009/2010. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Plus de 8 millions d��l�ves dont environ 315 000 nouveaux, tous cycles confondus, sont attendus d�s le 13 septembre sur les bancs des �tablissements d�enseignement. Des �l�ves pour lesquels il faudra d�bourser pour l�achat de fournitures et manuels scolaires, de tabliers, de v�tements et chaussures. Des produits disponibles, certes, mais plus qu�on�reux. Pour un seul �l�ve scolaris�, inscrit par exemple pour la premi�re fois, il faudra consacrer un budget d�au moins 5 000 DA. Ce qui comprend l�achat de fournitures scolaires pour 1000 dinars au moins, d�un cartable, le plus simple valant au minimum 700 DA, de manuels scolaires pour une somme minimale de 1 200 DA. Mais aussi l�achat d�un tablier dont le prix avoisine les 700 DA, m�me si cette tenue devenue obligatoire constitue r�ellement un faux-frais, un anachronisme social malgr� les justifications avanc�es. Comme il faudra penser � l�achat de chaussures et de v�tements � la facture sal�e, pour au moins 4 000 DA. Et sans parler des autres frais, tels les cours particuliers � domicile qui n�cessitent au moins 1 000 DA par semaine, ainsi que les frais de transport. Ou la pr�paration des examens dont le baccalaur�at qui appelle � un sacrifice financier minimal de 3 000 DA. En d�autres termes, les d�penses de la rentr�e absorberont un budget de l�ordre de 8 000 � 10 000 DA, soit 80 % du revenu d�une famille smicarde. Et si une famille �tait compos�e de cinq enfants scolaris�s, qu�en serait-il ? Faites le compte. Plus de 25 000 DA au moins alors que la plupart des familles ont des revenus faibles, limit�s au SNMG. Et les familles doivent se pr�parer � une autre �preuve, celle de l�A�d-el-Fitr, avec ce que cette f�te impose comme d�penses. Ces parents sont donc condamn�s � remplir un v�ritable tonneau des dana�des, devant jongler avec les cordons d�une bourse d�j� bien menue et une inflation, le moins que l�on puisse dire, galopante. C. B. LE TABLIER Une discipline, un complexe ou un fardeau ? Le temps de l�encrier et de la craie � l��cole est r�volu, mais le tablier est toujours de mise au sein des �tablissements scolaires alg�riens. Pour des raisons pratiques, la blouse s'impose � la maternelle et � l'�cole primaire. Mais faut-il �galement l'exiger au CEM et au lyc�e ? Les lyc�ens se sont toujours r�volt�s contre le port du tablier, consid�r� comme �vieux-jeu�. Ces adolescents qui, aujourd�hui, se montrent de plus en plus exigeants et exclusifs en habits de marque, sont d�sormais somm�s de se �d�guiser� au sein des lyc�es. Les responsables continuent d�exiger le port du tablier et les jeunes lyc�ens le rejettent, s�adonnant � des comp�titions d��l�gance vestimentaire entre camarades. Outr�s ou vex�s, ils ne le portent qu�� l�entr�e de leurs �tablissements. On estime qu�il est pr�f�rable de pr�server un certain degr� d'individualisme, qui permettra � ces adolescents d'exprimer leurs diff�rences de personnalit� � travers leur aspect vestimentaire. Ainsi, le tablier constitue-t-il un moyen de renforcer l'�galit� entre les �l�ves ou s�agit-il seulement d�une simple improvisation ? Afin d�ancrer la tradition du tablier dans les �tablissements scolaires, le minist�re de l�Education nationale a ordonn� l�uniformit� de sa couleur. D�s la prochaine rentr�e, les filles porteront des tabliers roses ou blancs, selon les cycles d�enseignement, et les gar�ons devront porter des blouses bleues. La g�n�ralisation d'une uniformit� de la couleur du tablier scolaire bascule entre �l�utile et l�inutile�. Certains consid�rent que le port du tablier et l'uniformit� de la couleur sont une forme de discipline. Il permet d�uniformiser le comportement vestimentaire dans les �coles et de donner le sentiment d�appartenir � un m�me univers, plus �galitaire. D�autres qualifient cette nouveaut� d��insignifiante �. Scandalis�s, ils qualifient cette d�cision de restriction des libert�s de l'individu. Un d�tail qui devrait �tre laiss� � la discr�tion des parents. En qu�te d�unanimit� au sein des �tablissements scolaires, une question se pose. La tutelle projette-t-elle d�imposer l�uniforme aux �coles ?