L�Etat doit se serrer la ceinture ! C�est en tout cas ce que pr�conise Ahmed Ouyahia et qui d�ailleurs passe � l�action � travers un avantprojet de loi de finances pour 2010 dont l�examen a �t� entam� mardi dernier lors de la premi�re r�union du gouvernement consacr�e � la question. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Cet avant-projet, affirme une source proche du gouvernement, �se caract�rise par une r�duction drastique du budget de fonctionnement de l�Etat. Le Premier ministre a longuement insist� sur cette question mardi dernier affirmant que la conjoncture, tant nationale qu�internationale impose � tous une gestion rationnelle des deniers publics�. L�heure est donc � l�aust�rit� et chaque d�partement minist�riel, de m�me que l�ensemble des institutions, a vu sa dotation budg�taire pour l�exercice 2010 substantiellement revue � la baisse. Ahmed Ouyahia, qui tiendra, aujourd�hui samedi, une r�union interminist�rielle �largie (qui ne concerne pas les ministres d�l�gu�s et les secr�taires d�Etat), et qui sera exclusivement consacr�e � cet avant-projet de loi de finances 2010, a surpris ses ministres mardi dernier. �Il faut dire que de nombreux ministres ont �t� invit�s � revoir leur copie !� Notre source nous confie, en effet, que Ouyahia a fermement signifi� aux membres du gouvernement que pour le prochain exercice budg�taire, ce sera le RAR (reste � r�aliser) qui pr�dominera. Cela signifie, en termes pratiques, qu�aucun ministre ne peut pr�senter de nouveaux projets � financer tant qu�il n�aurait pas au pr�alable achev� ou lanc� ceux pr�c�demment inscrits. �Les retards accumul�s par certains secteurs dans la r�alisation des projets qui tra�nent depuis des ann�es sont tels que c�est la cr�dibilit� m�me du pr�sident qui est en jeu. L�avancement tortueux des chantiers engag�s dans les secteurs des Travaux publics, l�Habitat, la Sant� ou l�Agriculture a fini par mettre le pr�sident dans une col�re inou�e !� r�v�le notre source. Bouteflika, qui veut lancer son fameux plan quinquennal d�s janvier prochain, enjoint donc au gouvernement �d�en finir� avec les projets promis ou lanc�s depuis� 2004 ! Ce qui fera que de nombreux projets, initialement pr�vus par certains ministres, seront purement et simplement supprim�s lors de la �s�ance d�arbitrage� d�aujourd�hui. �Seul le budget de l��quipement conna�tra une l�g�re hausse� en 2010, conclut notre source.