Faire garder ses enfants de moins de 5 ans devient un v�ritable parcours du combattant pour les femmes actives. Faute de structures �ducatives sp�cialis�es publiques et de cr�ches d�entreprises, les couples finissent par opter pour les structures priv�es. Un sacrifice de 6 000 DA par enfant pour ces m�nages. Wassila Zegtitouche - ALger (Le Soir)- Le nombre de femmes travailleuses mari�es est en nette augmentation depuis le d�but des ann�es 1990. Avec cet �panouissement, le probl�me �pineux de faire garder ses enfants est venu allonger la liste des entraves que peut rencontrer la femme active dans ses tentatives de concilier vie professionnelle et vie familiale. Des contraintes comme le manque de cr�ches et garderies et de transport poussent souvent ces femmes � quitter leur poste pour s�occuper de leur prog�niture. Cela dit, m�me face � ce manque de structures �ducatives publiques, les inqui�tudes et les manies des parents les plus angoiss�s et exigeants sont loin d��tre d�pass�es. Placer son enfant dans une cr�che, surtout une cr�che qui r�ponde aux exigences, n�est pas chose ais�e. Les parents n�h�sitent pas � explorer d�autres modes de garde pour leurs enfants. Les nourrices deviennent alors la bou�e de sauvetage pour des parents en d�tresse. Il faut dire que les cr�ches publiques ne peuvent contenir le nombre d�enfants. Aussi, la qualit� de la prise en charge y est souvent m�diocre. Un fait qui fait pencher la balance du choix vers le priv�. Pour de nombreuses femmes interrog�es, les temps de trajet pour les parents et les horaires ne correspondent pas aux leurs. �Ils devraient penser � des horaires plus larges�, soutient Lila. Maman d�une fillette de 3 ans, Lila, secr�taire m�dicale, trouve un mal fou � r�cup�rer sa fille en fin d�apr�s-midi. �Je travaille jusqu�� 18 heures dans un cabinet m�dical � Diar-Essa�da. Ma fille est gard�e dans une cr�che � Hydra. C�est la course contre la montre tous les jours�, explique-t-elle. Il faut dire que les horaires traditionnels 7h30/18h n�arrangent pas toutes les mamans, surtout celles travaillant jusqu�apr�s 16 heures. Autre probl�me pos�, la fermeture des cr�ches en juillet -ao�t, qui met les femmes travailleuses dans l�embarras. Durant ces deux mois, c�est la �d�brouille�. �Moi, je fais garder mes jumeaux par ma belle-m�re. C�est la seule solution�, estime cette jeune maman de 30 ans. Outre cet inconv�nient, celui de la rentr�e qui ne se fait qu�en octobre. L� aussi, les femmes doivent songer � des solutions qui arrangent le couple. Avec les listes d�attente qui s�allongent, la disponibilit� des places dans les cr�ches priv�es, qui pullulent, soulage un tant soit peu les parents. Et ce, malgr� le co�t pas souvent � la port�e de tous. Avec une f�condit� sup�rieure � deux enfants, et une moyenne de 6 000 DA par enfant plac� en cr�che, le budget des m�nages se voit d�stabiliser. Dot�es de moyens �ducatifs modernes et d�un personnel qualifi�, les cr�ches priv�es ont tout de m�me la cote. Nombre de femmes actives estiment, pour leur part, que les cr�ches d�entreprises constitueraient �la solution� au dilemme travail - garde d�enfant. Une exp�rience men�e par plusieurs grandes entreprises. Aussi, un investissement devrait �tre fait par les APC pour d�velopper de nouvelles structures �ducatives et r�pondre � une demande grandissante. A noter, enfin, que pour la rentr�e scolaire 2009/2010, la scolarisation en classes pr�paratoires ne peut prendre en charge qu�un nombre ne d�passant pas 3 000 enfants, alors que le minist�re parlait de la g�n�ralisation de ce type de classes d�s cette rentr�e. La wilaya d�Alger pr�voyait la r�habilitation de 28 cr�ches publiques pour cette ann�e.