En moins d�une semaine, deux importantes nominations ont eu lieu au sein de l�institution polici�re. L�ex-chef de la S�ret� de la wilaya de Boumerd�s, El-Affani Aziz, a remplac� M. Ladj Rabah � la t�te de la Direction de la police judiciaire (DPJ), et Salah Benderradji a suppl�� au d�part du premier responsable de la Direction des renseignements g�n�raux, Kamel Beldjilali. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Bien que partiel, ce mouvement �tait tr�s attendu. Il intervient au moment ou l�institution polici�re occupe les devants de la sc�ne m�diatique, avec des cadres sup�rieurs de la police relev�s de leurs fonctions, dont certains ont �t� d�f�r�s devant la justice, et un bras de fer, qui n�a pas encore livr� tous ses secrets, entre le premier responsable de l�institution polici�re et sa tutelle, en l�occurrence le d�partement minist�riel de l�Int�rieur. Concernant la DPJ, la tutelle lui reproche �son manque de rigueur� dans la gestion de certaines enqu�tes qu�elle lui a confi�es sur instruction du premier responsable de l�institution. Mais pour de nombreux observateurs, le diff�rend entre Ali Tounsi et Yazid Zerhouni a vu le jour au lendemain de la d�cision prise par le patron de la S�ret� nationale de relever de ses fonctions le directeur central en charge des renseignements g�n�raux. Motifs invoqu�s : insuffisance professionnelle et rapports accablants o� sont incrimin�s des responsables en charge du renseignement. Et l�information est largement rapport�e par les m�dias. Mais coup de th��tre : le ministre de l�Int�rieur intervient dans les �d�bats�. Il d�ment le changement op�r� par son ex-compagnon au sein du Malg : �Le directeur des renseignements g�n�raux de la S�ret� nationale est toujours en poste�, avait-il d�clar� aux journalistes, en marge de son passage en mai dernier devant l�APN. Le �bras de fer� entre les deux hommes est public. La divergence est profonde. L��t� s�installe. La rumeur bat son plein. Ali Tounsi est donn� comme partant de la t�te de la Dgsn. Son remplacement est annonc� comme imminent. Plusieurs noms sont alors avanc�s� Pendant ce temps, le coup d�envoi du processus de sortie de promotions des diff�rentes �coles de police est donn�. Tourn�e alg�roise : l��cole de police de A�n- B�nian (femmes) l�Ecole sup�rieure de police de Ch�teauneuf, l�Ecole de police de Souma�, autant de c�r�monies o� Yazid Zerhouni brillera par son absence. Ali Tounsi maintient la cadence et multiplie les sorties sur le terrain. Mais il �vite de commenter les interrogations des m�dias sur l�absence de Zerhouni ou sur son �ventuel d�part de la t�te de la DGSN. Derni�re �tape. L�Unit� r�publicaine de s�curit� (URS) d�El-Hamiz. C��tait le 23 juillet dernier, � l�occasion de la c�r�monie portant c�l�bration du 47e anniversaire de la police. A la tribune VIP, plusieurs personnalit�s : des ministres, des parlementaires, des repr�sentants du monde associatif, des ambassadeurs dont celui d'Italie, ainsi que le patron de la police italienne. Mais point de ministre de l�Int�rieur. Et pourtant, la veille, son nom est avanc� en grande pompe, au regard de la grandiose c�r�monie programm�e en cette circonstance. De l�avis de tous les observateurs, il ne fait aucun doute : le premier responsable du d�partement de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales a bel et bien boycott� la c�r�monie d�El-Hamiz, m�me si, dans la matin�e, il a pris part � la c�r�monie de d�p�t d�une gerbe de fleurs au niveau du si�ge de la Dgsn. D�but ao�t. Derni�re sortie m�diatique du directeur g�n�ral de la S�ret� nationale. La boucle est boucl�e. Ali Tounsi intervient sur les ondes de la radio El-Bahdja. Il parle de sa jeunesse, mais surtout de sa vie pass�e au maquis, citant des moments importants de sa vie de moudjahid. Il r�pond ainsi indirectement aux diff�rents sites Internet le pr�sentant comme membre de la force locale durant la guerre de Lib�ration nationale. Ali Tounsi est confort� dans sa strat�gie et ses choix : Il op�re deux importants changements � la t�te de la DPJ et de la DRG, deux colonnes vert�brales de la DGSN.