Au cours de bilans statistiques suivis d'une conférence de presse, présentés et animés hier par le directeur de la sécurité publique (DSP) et le directeur de la police judiciaire (DPJ) de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) à l'Ecole supérieure de police sise à Châteauneuf, des chiffres sur différentes formes de criminalité ont été rendus publics dans le cadre des activités pour les années 2010 et 2009. C'est ainsi que pour ce qui est de la circulation de faux billets en Algérie, Abdelmadjid El Affani, DPJ, a déclaré que «des affaires ont été enregistrées à Marseille, en Italie et à Lyon, dans lesquelles il s'agissait de trafic de faux billets de 1000 DA introduits en Algérie». Le DPJ a ajouté que «d'autres affaires de trafic de faux billets ont été enregistrées à Alger, Annaba et Mostaganem». Abdelmadjid El Affani a informé que «nous venons de découvrir une affaire importante» de trafic de faux billets, sans donner de plus amples détails «parce qu'elle est en instruction», explique-t-il. Le DPJ a, par ailleurs, et concernant les affaires élucidées et d'autres qui sont en cours, annoncé que «parfois, des banquiers viennent nous alerter quant à la découverte de quelques faux billets dans les établissements bancaires dans lesquels ils exercent». Le trafic de faux billets connaît une ampleur inquiétante en Algérie, au point que l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) a annoncé, récemment, avoir importé près de 2000 scanners et compteuses électroniques de billets de banque. Il s'agit, selon une déclaration faite auparavant au journal par le président de l'ABEF, Benkhalfa, d'«appareils dernier cri. Les trafiquants de faux billets de banque ne baissent pas les bras puisque redoublant d'«astuces» dans le but de faire écouler sur le marché ces faux billets, utilisant parfois de vrais billets de banque, comme ceux destinés à l'Algérie et volés à Lyon, comme ils choisissent le moment de sévir. En clair, ils optent pour des dates précises, dont celles de la fête du sacrifice, en utilisant les faux billets dans l'achat de moutons, profitant du fait que la loi exigeant le recours au chèque pour toute transaction financière dépassant la valeur financière de 50 millions de centimes ne soit pas encore appliquée.