Les responsables de Sonelgaz risquent d'�tre s�rieusement inqui�t�s. L'un d'eux, le responsable de l'�quipe qui �tait en permanence dimanche, a pass� la nuit de lundi � mardi en garde � vue au commissariat central et le directeur de la distribution a �t� entendu par les �l�ments de la PJ. �Si les responsables de cette soci�t� avaient fait convenablement leur travail, Abderrahim n'aurait pas trouv� la mort aussi facilement. Ce n'est pas le cas malheureusement�, affirment des membres de la famille du d�funt. Torki Abderrahim, �g� d�� peine 8 ans, est sorti pour prendre part � la f�te qui a suivi la victoire de l'�quipe nationale sur celle de la Zambie dimanche en fin de soir�e. Il �tait en compagnie de son jeune ami. Auparavant, la pluie a arros� la ville de B�char et sa r�gion, chassant du coup la canicule qui s�vissait depuis plusieurs semaines. Les deux amis avan�aient doucement vers le centre-ville o� se d�roulaient les festivit�s. Arriv�s en face de l'ex-si�ge de la voirie communale, le jeune Abderrahim a touch� un poteau �lectrique en m�tal datant de l'�poque coloniale selon un expert. Un genre de poteau que l'Alg�rie ne fabrique plus depuis des d�cennies et qui �tait encore l� pour des raisons que l'on ignore pour le moment. L'enfant a �t� foudroy� sur le coup. Son ami qui a tent� de le sauver a failli lui aussi y rester n'�tait l�intervention d�une polici�re en civil qui l'a arrach� � la mort. Il a �t� l�g�rement bless� tandis que Abderrahim a rendu l'�me sur les lieux. L'accident est intervenu vers 00h30 � peu pr�s. Auparavant, vers 22h, alors que l'�quipe nationale �tait aux prises avec les Zambiens et que tous les Alg�riens �taient fix�s devant leur poste de t�l�vision, les services de la S�ret� de wilaya avaient fait appel � la permanence de Sonelgaz pour isoler les c�bles d�nud�s qui �taient accroch�s en haut de ce poteau. La pluie �tant un redoutable conducteur et puis ces c�bles �taient suspendus sur ce pyl�ne depuis que Sonelgaz a coup� le courant � un voisin, c'est-�-dire depuis plusieurs ann�es. Les agents de Sonelgaz sont venus vers 2h du matin, d'apr�s les enqu�teurs. Le corps du petit Abderrahim �tait d�j� � la morgue de l'h�pital de B�char. Le p�re de la victime �tait encore sous le choc lorsque nous l'avons rencontr� ce lundi. �Je ne peux pas croire que mon fils est mort, non, non, c'est impossible !� lan�ait-il en sanglots. Et pourtant, c'est la triste v�rit�, Abderrahim ne fait plus partie de ce monde. Le 3 juillet 2008, un accident similaire s'est produit � Debdaba, un quartier populaire situ� � l'est de la ville de B�char, o� un adolescent de 17 ans avait perdu la vie. L'affaire est pass�e inaper�ue ou plut�t sous silence. Mais cette fois-ci le p�re de Abderrahim a d�pos� une plainte contre Sonelgaz pour homicide involontaire et les �l�ments de la S�ret� n'ont pas le droit de se taire ou de fermer les yeux. S'il y a des coupables, il faut que la justice tranche car d'aucuns pensent que l'anarchie s'est install�e dans notre pays.