Le Forum des chefs d�entreprise (FCE) pourrait participer � la prochaine tripartite en tant qu�observateur. C�est ce qu�� indiquer, hier, une source proche de cette organisation patronale, tout en soulignant que le statut actuel du FCE ne lui permet pas de prendre part � ce genre de consultation � part enti�re. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Contact� pour en savoir plus sur cette question, le pr�sident du Forum des chefs d�entreprise n�a pas d�menti l�information. Toutefois, il fera savoir que ce point n�est pas inscrit en priorit� dans l�agenda du Forum. Pour M. R�dha Hamiani, �pour le moment, il y a d�autres pr�occupations auxquelles le FCE doit aujourd�hui faire face�. Selon notre interlocuteur, les statuts actuels du Forum ne lui permettent pas de prendre part � cette rencontre. En effet, le FCE, qui rev�t le statut d�association, rel�ve du minist�re de l�Int�rieur, alors que tout exercice syndical doit disposer d�un agr�ment de celui du Travail et de la Protection sociale. Pour rappel, au lendemain de sa r��lection � la t�te du Forum, R�dha Hamiani avait �mis le v�u de voir le FCE changer de statut et se transformer en organisation syndicale patronale. Or, � en croire des indiscr�tions, la question n�est pas encore tranch�e au sein du Forum. Selon diff�rentes sources proches du FCE, l�id�e de passer � un syndicat patronal semble �tre appr�ci�e par beaucoup de patrons. Nombreux sont les membres du Forum, explique-t-on, �qui ne veulent pas se contenter d�un r�le d�accompagnateur des pouvoirs publics, ni de faiseurs de propositions sans lendemain�. Autrement dit, le FCE veut peser sur les grands choix �conomiques. Ainsi, avec ses 250 chefs d�entreprise, repr�sentant quelque 500 entreprises publiques et priv�es et employant environ 200 000 personnes, le Forum veut passer � une autre �tape. Ses membres veulent s�exprimer en tant de partenaires � part enti�re, � l�image de l�Ugta et des autres organisations patronales, particuli�rement quand il s�agit d��ch�ances �conomiques et de choix strat�giques. Ceci dit, le pr�sident du FCE a estim� que la revalorisation des salaires � travers le Snmg est une �bonne chose� et que cela �r�pond � un devoir de solidarit� et d'entraide dict� par notre religion et nos traditions�. Mais il ajoutera que sur un plan strictement �conomique, cela n�est pas enti�rement gagn�. D�ailleurs, il fera savoir � ce sujet �qu�il n� y a pas de loi qui oblige l�Etat � s�immiscer dans les autres salaires�, laissant entendre par l� �qu�il s�agit d�une question relevant de la relation entre employeur et employ�. Pour rappel, lors de sa derni�re sortie m�diatique sur le site on line TSA, le pr�sident du Forum des chefs d�entreprise avait indiqu� que certaines entreprises �ne pourront pas dig�rer une hausse importante car, leur productivit� �tant faible, elles seront dans l'obligation de r�percuter enti�rement cette augmentation sur leurs prix, ce qui rendra leurs produits invendables sur le march�, devenu tr�s comp�titif par l'ouverture commerciale � l'international �. De plus, l'organisation de notre march� du travail fait craindre une r�percussion m�canique de la hausse du Snmg sur l'ensemble des revenus, entra�nant du m�me coup une inflation difficile � contenir dans un contexte d'une offre � la baisse. La question de la hausse des salaires, selon nous, m�riterait d'�tre trait�e secteur par secteur pour tenir compte des capacit�s de chacun d'eux � g�n�rer des gains de productivit� � partager avec le facteur capital�, a-t-il expliqu�. A. B.