Fin de suspense mardi autour de l��lection du nouveau directeur g�n�ral de l�Unesco. Les votes, au cinqui�me et dernier tour, ont �t� favorables � la diplomate bulgare Irina Bokova. D�fait, l�Egyptien Farouk Hosni n�aura pas fait figure de pi�tre candidat. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - L�urne a finalement souri � la diplomate bulgare Irina Bokova, port�e mardi, � l�issue du cinqui�me tour de l��lection, � la direction g�n�rale de l�Unesco avec un total de 31 voix contre 27 pour le ministre de la culture �gyptien Farouk Hosni. Ambassadrice bulgare en France et repr�sentante de son pays aupr�s de l�Unesco, Irina Bokova, 57 ans, devient ainsi la premi�re femme directrice g�n�rale de l�organisation onusienne. Elle succ�de au Japonais Koichiro Matsuura dont le mandat �tait arriv� � terme. Irina Bokova, qui n��tait pas grande favorite de cette �lection, doit sa remont�e dans les suffrages apr�s le troisi�me tour aux retraits de deux candidates, la commissaire europ�enne Benita Ferrero-Waldner (Autrichienne) et l�Equatorienne Ivonne Baki. Le retrait de ces deux candidates a permis � l�heureuse �lue de gagner un suppl�ment de voix, 16 contre 4 pour le candidat �gyptien. Au quatri�me tour, Irina Bokova et Hosni Farouk sont arriv�s ex �quo, avec 29 voix chacun, soit un partage parfait des 58 voix que compte le conseil ex�cutif de l�Unesco. La commissaire europ�enne, qui a abdiqu� au bout de trois tours, a expliqu� qu�elle se retirait �dans l�int�r�t sup�rieur de l�organisation et de l�unit� europ�enne�. Elle a parl� juste, puisque son retrait a visiblement mis fin � l��parpillement des voix europ�ennes. Un �parpillement qui risquait fort, comme il donnait � le constater durant les trois premiers tours de l��lection, de profiter Hosni Farouk, candidat parrain� par l�Union africaine et la Ligue arabe. Ce dernier aurait pu gagner cette �lection s�il ne tra�nait pas un comme un boulet une phrase qu�il a commise en 2008. Ministre qu�il �tait, il avait affirm� qu�il br�lerait les livres h�breux s�il en trouvait dans les biblioth�ques �gyptiennes. Il ne fallait pas plus pour mettre en branle le puissant lobby juif. Des intellectuels juifs, � l�instar de Claude Lanzmann et Bernard Henri Levy et le prix Nobel de la paix Elie Wiesel se sont am�nag�s des tribunes m�diatiques pour barricader la route devant le candidat �gyptien. Farouk Hosni a eu beau soutenir regretter son propos, il n�a pas r�ussi � s��pargner cette contre-campagne acharn�e. Il �chouera finalement dans l�ultime tour de l��lection. Cependant, il n�aura pas �t� plus malheureux que l�ancien ministre alg�rien des Affaires �trang�res, Mohamed Bedjaoui. Oblig� d�aller chercher le parrainage du Combodge apr�s le d�volu jet� par son pays sur la candidature du ministre �gyptien de la Culture, Mohamed Bedjaoui a fait franchement office de simple figurant. Il n�a r�colt� aucune voix. Rappelons que sa candidature a �t� interpr�t�e � Alger comme une indiscipline. C�est Belkhadem, secr�taire g�n�ral du FLN mais n�anmoins ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, qui, interrog� par la presse, a qualifi� la candidature d�indiscipline. L�Alg�rie ayant d�j� souscrit au consensus arabe et africain autour de la candidature de Farouk Hosni, elle ne pouvait comprendre autrement la candidature de son ancien ministre des Affaires �trang�res. L��chec de Bedjaoui, comme celui de Farouk Hosni, sonne l��chec de la diplomatie arabe et africaine exerc�e dans le style Union africaine et Ligue arabe. Le concert des nations reste toujours difficile d�acc�s.