Ces jours-ci, si vous vous rendez au march� de l�gumes d�Adrar, vous serez surpris, car vous serez � la merci d�une v�ritable fluctuation de l�offre. En effet, les prix affich�s des l�gumes connaissent une valse certaine et les escarcelles des petits m�nages ne suivent plus ; le citoyen, d�courag�, se rabat indubitablement sur les p�tes et l�gumes secs. Des tomates � 100 DA le kilo, des haricots � 120, des mandarines de petit calibre � 120 DA... Aucun respect vis-�- vis du consommateur qui se retrouve comme d'habitude le dindon de la farce. �Oui, s��crie une sexag�naire au pas lourd. Je r�de depuis un bon moment et mon panier est toujours vide, je suis en train de tourner en rond, tout simplement parce que c�est trop cher.� Un commer�ant essaie de faire bonne figure : �On vend cher parce qu�on ach�te cher.� C�est la loi de l�offre et de la demande. Des vendeurs � la sauvette vous harc�lent avec des plateaux de 2 ou 2,5 kg. Fini le kilo, les 500 g, c�est du pass�. Il faut souligner que ce va-et-vient incessant de clients potentiels timor�s finit par s��clipser. A c�t� de ce d�cor, s�ajoute une �norme benne � ordures. Parfois des �nes s�en m�lent et grignotent ce qui jonche le sol. Un v�ritable tohu bohu fait de paroles acari�tres qui vous donne le tournis. Cette r�alit� est le reflet d�une consommation quotidienne qui finira par user le plus patient.