Si les faits du 17 octobre 1961 sont de plus en plus connus, le devoir de m�moire exige l�ouverture et l'accessibilit� aux archives. Un acc�s verrouill� en Alg�rie, au moment o� c�est accessible � la pr�fecture de Paris. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L�impossibilit� de consulter les archives retra�ant les faits de la nuit du 17 octobre 1961 � Paris, a suscit� la col�re de l�ancien pr�sident de la fondation du 8-Mai- 1945, Mohammed El Korso. Intervenant hier, dans le cadre de la comm�moration du 48e anniversaire de la Journ�e nationale de l��migration, qui co�ncide avec les massacres du 17 octobre 1961, Mohammed El Korso, qui a �t� l�invit�, hier, de l�association Mecha�l Echahid, estime qu�il est regrettable que les archives li�es aux faits du 17 octobre 1961 ne peuvent pas �tre consult�es en Alg�rie malgr� leur disponibilit�. Des archives, a-t-il pr�cis�, remises aux autorit�s par deux figures importantes, � savoir Ali Haroun et Mohamed Harbi. �Il est impensable que l�on puisse consulter nos archives � la pr�fecture de Paris et que l�on ne puisse pas les ouvrir dans notre pays�, a-t-il indiqu�. Pourquoi apr�s tant d�ann�e, les institutions concern�es continuent-elles de s�questrer ces archives ? Le motif invoqu�, selon le conf�rencier, c�est que ces archives sont en voie de classement. Il s�agit d�un pr�texte, selon l�historien, qui estime que l�on n�a pas besoin de tant d�ann�es pour classer les archives. Pour que nul n�oublie et en hommage aux milliers de manifestants sortis dans les rues de Paris r�clamer l�ind�pendance de l�Alg�rie, l�historien estime qu�il est temps que l�Alg�rie pense � �riger une st�le comm�morative au nom de ces Alg�riens. L�autre sujet �voqu� par l�intervenant est la poursuite de la France pour ses crimes. �M�me s�il y a amnistie nous devons poursuivre la France en justice�, a-t-il soulign�. Lors de cette conf�rence, M. Korso est longuement revenu sur la r�pression qui s�est abattue sur les manifestants alg�riens venus � Paris d�noncer le couvre-feu raciste, impos� le 5 octobre 1961, par le pr�fet de police de Paris, Maurice Papon. �Papon a d�cid�, avec l�aval des autorit�s politiques, d�imposer un couvrefeu aux seuls Alg�riens�. Officiellement, il a y eu deux morts ce jour-l�. Selon le conf�rencier, le bilan est beaucoup plus lourd. Ce dernier �voque une centaine de morts, selon les chiffres avanc�s par des chercheurs. Le nombre exact d�Alg�riens �femmes, hommes et enfants�, ayant trouv� la mort ce jour-l� reste inconnu.