Du 14 au18 octobre, l�esplanade de Riad El-Feth a v�cu aux rythmes des bulles et des planches. Et pour cause, le d�roulement de la 2e �dition du Festival international de la bande dessin�e d�Alger. Les quelques points � retenir de cette 2e �dition, qui, aux dires des organisateurs, n�a pas laiss� le public ni les visiteurs indiff�rents, sont l�absence quasi-totale des �diteurs nationaux, notamment les grandes maisons d��dition telles que Chihab, Casbah, Anep pour ne citer que celles-l�. Uniquement trois maisons d��dition ont pris part � cette manifestation : l�Enag avec une large gamme d�albums dont une premi�re �dition remonte � 2003 avec toutefois une seule nouveaut�, une bande dessin�e en couleur sur Ra�s-Hamidou, l��diteur Lazhari Labter avec un album panorama de la bande dessin�e en Alg�rie et la maison d��dition Dalimen dont le stand �tait vide lors de notre passage. Lors de cette 2e �dition, deux stands ont focalis� l�attention des visiteurs, celui de Laabstore qui est l��diteur d�un mensuel de manga du m�me nom, 100% alg�rien, dont le succ�s grandissant d�note de l�engouement des jeunes pour le manga, cette d�ferlante venue du Japon et qui compte des milliers d�adeptes dans le monde entier et le stand de la Fibda dont les rayonnages �taient assez riches en albums et autres livres. Parmi les expositions programm�es, celle intitul�e �40 ans de bouzidisme� a permis de jeter un regard sur la carri�re du dessinateur Slim, le cr�ateur de Bouzid, Zina et gatt el m�legui, � travers un grand nombre de planches, d��bauches et d�affiches de films. Le point fort de ce festival, en dehors des multiples conf�rences dont notamment celle consacr�e aux femmes b�d�istes, c�est que plusieurs femmes venues de pays tels que l�Egypte, le Congo, le Cameroun ou l�Alg�rie ont abord� les difficult�s, leurs espoirs et leur devenir en tant que femmes parties � l�assaut de la bande dessin�e a �t� la pr�sence de dessinateurs et d�artistes de renom. Parmi ces invit�s d�honneur, on note la pr�sence tr�s humble de Baruti Barly natif de la R�publique d�mocratique du Congo (ex-Za�re) connu pour ses planches d�un r�alisme certain et d�une grande pr�cision, fruit d�une exp�rience d�une trentaine d�ann�es ainsi que son passage au studio Herg�, le cr�ateur du c�l�bre Tintin et ses multiples aventures croustillantes. Barly Baruti �tait d�j� invit� � la premi�re �dition du Fibda. Il nous confie que �les Alg�riens sont tr�s curieux en ce qui concerne la bande dessin�e africaine et se r�jouit de cela�. Concernant sa carri�re, le b�d�iste congolais nous apprend que sa toute premi�re bande dessin�e date d�il y a trente ans d�j�, une carri�re bien remplie avec la publication de plusieurs albums dont la c�l�bre trilogie congolaise Eva K ou la s�rie Mandrill. Le seul hic est qu�aucun album de Barly Baruti n��tait disponible au festival, un r�el dommage ou g�chis. Cela aurait permis aux visiteurs d�avoir une meilleure approche, en dehors des quelques planches sous verre expos�es dans l�espace consacr� au b�d�iste, d�apr�s lui, les organisateurs devaient commander les albums. Mais, invraisemblablement, cela n�a pas �t� fait. Plusieurs dessinateurs, dont Denis Martinez, se sont pr�t�s au jeu des d�dicaces ou le talentueux dessinateur Natsu de Laabsotore qui a anim� un atelier de dessin. Ce festival de la bande dessin�e qui s�installe d�j� dans le paysage culturel alg�rien ne peut qu�apporter un maximum de richesse. Il doit toutefois, prendre des bonnes assises et proposer un festival digne de ce nom. L�absence de maisons d��dition alg�riennes reste toutefois inexpliqu�e au regard de leurs productions en mati�re de bande dessin�e tels l�exemple des �ditions Chihab, �diteur de Dessine-moi l'humour (collectif) ou les �ditons de l�Anep, avec Quand r�sonnent les tamtams, Pour que vive l�Alg�rie et La Ballade du proscrit, du dessinateur Mohamed Bouslah dit M�m�d pour ne citer que ceux-l�.