Le coup d'envoi de cette manifestation, --première du genre -- a été donné par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, en présence d'artistes, d'éditeurs, de certains membres de la communauté européenne et de convives. Dans son discours d'inauguration, la ministre de la Culture a salué les efforts fournis par les organisateurs. Elle avouera que c'est Dalila Nejam et son équipe qui ont donné naissance à ce rendez-vous. L'Etat n'a fait que les aider. «Je les remercie car malgré les difficultés auxquelles ils ont fait face, le Festival international de la bande dessinée existe aujourd'hui», dira-t-elle fièrement. Elle a rendu un vibrant hommage aux pionniers de la bande dessinée algérienne, à travers les personnages de Slim et d'Aït Kaci. Elle avouera qu'elle est une fidèle lectrice de la bande dessinée. «J'appartiens, dira- t-elle, à la génération de M'Kidéch”, et devoir une grande partie de son féminisme aux BD d'Aït Kaci “qui a été le premier à donner la parole à la femme algérienne». Profitant de la tenue de ce festival, la ministre annoncé la création d'un prix baptisé Sidi- Ali Malouah, en hommage au regretté caricaturiste. Le prix en question a été remis au bédéiste Mohamed Akram. La ministre a estimé qu'après trente années d'hibernation, la bande dessinée renaît de ses cendres. Elle a assuré que son département essayera de créer un pont qui reliera les jeunes auteurs de bandes dessinées aux éditeurs. Une époque durant laquelle la production algérienne de bandes dessinées battait son plein. «Ce festival pourrait réconcilier le bédéiste avec les maisons d'édition en leur permettant de publier leurs créations.». Il faut savoir que, plus de 98 bédéistes et dessinateurs algériens et étrangers se sont donné rendez-vous pour exhiber leurs planches ou encore échanger des avis entre professionnels. Il est à noter que le festival en question se déroule en plusieurs endroits, dont entre-autres, à Riadh El Feth, au Bastion 23, à la galerie Racim. Si ce Festival international de la bande dessinée peut se traguer d'avoir fait revivre une discipline-mise longtemps en veilleuse, il n'en demeure pas moins que le programme n'a pas été respecté dans son ensemble. Certains rendez-vous ont été annulés, à l'image des conférences. Par ailleurs, des invités annoncés au départ, ont fait défection. Le lendemain de l'inauguration, c'est-à-dire, jeudi dernier, il été quasiment impossible de retrouver les stands dressés la veille sur l'esplanade. La salle Frantz-Fanon devant accueillir l'exposition du chanteur et caricaturiste Sidi Bémol était fermée. Le seul volet qui a été respecté dans son intégralité est le programme d'animation, diffusé dans les salles obscures de Riad El-Feth. Gageons que la prochaine édition ne sera pas entachée de manque d'organisation.