L'Iran a entam� hier apr�s-midi, sous l'�gide de l'Agence internationale de l'�nergie atomique (AIEA), la n�gociation d'un accord avec les Etats-Unis, la Russie et la France sur l'enrichissement � l'�tranger d'uranium � usage civil, souhaitant apaiser les tensions autour de son programme nucl�aire controvers�. La r�union a d�but� peu apr�s 13h20 GMT (15h20 locales) avec une intervention du directeur g�n�ral de l'agence onusienne, Mohamed ElBaradei avant de se poursuivre � huis-clos au si�ge de l'AIEA et sous le contr�le de celle-ci. Cependant, avant m�me le d�but des discussions, T�h�ran a averti hier matin qu'en cas d'�chec, l'Iran proc�derait par ses propres moyens � l'enrichissement de l'uranium � 20 %. �La R�publique islamique d'Iran continuera son enrichissement d'uranium jusqu'� 5 %, mais si les n�gociations ne donnent pas de r�sultats ad�quats, nous commencerons nos activit�s pour produire de l'uranium enrichi � 20 % et nous ne renoncerons jamais � notre droit�, a d�clar� Ali Shirzadian, porteparole de l'Organisation iranienne de l'�nergie atomique (OIEA), cit� par l'agence de presse iranienne IRNA. La d�l�gation iranienne est dirig�e par l'ambassadeur de T�h�ran � l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, et comprend Hamid-Reza Asgari, premier conseiller de l'OIEA. La d�l�gation fran�aise est pr�sid�e par l'ambassadrice Florence Mangin. L'�quipe am�ricaine est dirig�e par le secr�taire adjoint � l'�nergie Dan Poneman, second� par le repr�sentant de Washington aupr�s de l'agence, Glyn Davies. La d�l�gation russe est pilot�e par le vice-responsable de l'agence atomique russe, Nikola� Spassky. Le 1er octobre � Gen�ve, apr�s 15 mois sans la moindre n�gociation directe, l'Iran et les pays du groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) �taient parvenus � un accord de principe : T�h�ran livrerait une partie de son uranium enrichi � moins de 5 % � un pays tiers pour obtenir en contrepartie de l'uranium enrichi � 19,75 % pour son r�acteur de recherche � T�h�ran, totalement sous contr�le de l'AIEA, et cela � des fins m�dicales. Ces nouvelles discussions entre puissances nucl�aires et l'Iran sont consid�r�es comme cruciales pour tenter d'apaiser les tensions sur le programme nucl�aire controvers�. L'Iran, dont la priorit� est d'obtenir du combustible pour son r�acteur de recherche, va devoir livrer � un pays tiers la plus grande partie des 1 500 kg d'uranium, enrichi ces derni�res ann�es malgr� les injonctions du Conseil de s�curit� de l'ONU de geler ces activit�s jusqu'� ce que l'AIEA puisse affirmer que le programme est purement civil comme l'affirme T�h�ran. Les occidentaux, en revanche, soup�onnent le r�gime islamique de vouloir se doter de l'arme atomique, un objectif n�cessitant de l'uranium hautement enrichi. Concr�tement, les quatre pays doivent �tablir le volume et mettre au point les modalit�s de ce transfert d'uranium faiblement enrichi vers des usines sp�cialis�es en Russie et en France de fa�on � obtenir des niveaux d'enrichissement n�cessaires � la fabrication d'isotopes � des fins de traitements m�dicaux (cancer notamment) dans le r�acteur de recherche de T�h�ran. Par ailleurs, Ali Shirzadian a �cat�goriquement d�menti� les informations selon lesquelles l'Iran acceptait de renoncer � ses activit�s d'enrichissement avec sa participation aux n�gociations de Vienne. �Avec cette proposition (d'enrichissement par des tiers) l'Iran veut seulement faire baisser les co�ts et d�montrer sa volont� de s'entendre avec les autres pays. Cela ne signifie en aucun cas l'arr�t de l'enrichissement en Iran ou le transfert des activit�s d'enrichissement en dehors du pays�, a-t-il ajout�.