Le championnat de Ligue 1 Mobilis reprendra ses droits vendredi à l'occasion du déroulement de la première partie de la journée inaugurale qui vient lancer une compétition marquée la saison dernière par un calendrier perturbé et marathon, couronné par la consécration de l'ES Sétif, pour la 8e fois de son histoire. Et comme à l'orée de chaque exercice, les favoris en puissance pour le triomphe sont les mêmes, soit les clubs qui, sur papier, présentent des arguments valables, notamment sur le plan de l'effectif, mais également des moyens financiers et matériels dont ils disposent. Le champion sortant, qui s'est distingué lors du précédent exercice avec son mythique deuxième souffle en coiffant au poteau ses concurrents lors de la seconde partie de la saison, a connu l'arrivée de plusieurs joueurs, à l'image du buteur du DRB Tadjenanet Youcef Chibane ou encore du défenseur du MC Oran, Chamseddine Nessakh. La direction n'a pas jugé utile de procéder à des changements au niveau du staff technique en renouvelant sa confiance à Kheïreddine Madoui, qui aurait pu prétendre au doublé si ce n'était cette défaite concédée en finale de Coupe d'Algérie face au CR Belouizdad (1-0, a.p). L'USM Alger, éternel favori pour le titre suprême, fait partie des cadors de la compétition avec un effectif assez riche et équilibré, toujours sous la conduite du Belge Paul Put. Outre l'objectif du championnat, le club algérois vise, à court terme, la Ligue des champions d'Afrique. Il s'est qualifié d'ailleurs pour les quarts de finale de l'édition 2017 où il rencontrera en septembre prochain les Mozambicains de Ferroviario da Beira. Le voisin du MC Alger, à l'opposé, s'est passé des services de son entraîneur Kamel Mouassa, qui a pourtant mené le Doyen à son meilleur classement (2e) depuis le dernier titre remporté en 2010. Le technicien français Bernard Casoni a été engagé par la direction du club qui a enregistré l'arrivée de Kamel Kaci-Saïd en tant que nouveau directeur général sportif en remplacement d'Omar Ghrib. Des changements importants donc qui pourraient pousser le MCA vers le haut, alors que la formation algéroise reste engagée en quarts de finale de la Coupe de la Confédération africaine où elle rencontrera les Tunisiens du Club Africain en septembre. D'autres clubs sont pressentis également pour disputer le leadership, comme le NAHD, considéré comme celui qui a le plus dépensé lors du marché estival, du CS Constantine et de la JS Saoura, qui reviennent avec de grosses ambitions après le recrutement massif qu'ils ont réalisé. La JS Kabylie, dont le président Mohand Chérif Hannachi a fait l'objet d'un retrait de confiance des membres du Conseil d'administration après 24 ans de règne, aura à cœur d'effacer la saison cauchemardesque qui a failli précipiter le club le plus titré en Algérie au purgatoire, de même que le CR Belouizdad, auréolé de sa Coupe d'Algérie et qui aspire à jouer le rôle d'outsider. PAC, USMB et USB, des promus en quête d'exploit Les trois promus au palier supérieur du football national (Paradou AC, USM Blida et US Biskra) aborderont le prochain exercice avec l'ambition de s'affirmer dans une compétition qui a toujours réservé des surprises, tant le niveau de ses pensionnaires est très rapproché. Le PAC, seul club algérien à posséder une académie, devrait être la révélation de la saison 2017-2018 eu égard aux dispositions affichées la saison dernière en Ligue 2 qu'il a survolée de bout en bout. Avec un beau jeu, parfois spectaculaire, et des joueurs techniciens, le tout dirigé à la baguette par le coach espagnol Josep Maria Noguès, le PAC sera l'équipe à suivre, à commencer par le premier match de la saison sur le terrain de l'USM Alger. Après quatre saisons passées au purgatoire, l'USM Blida effectue son retour dans la cour des grands avec l'objectif de bousculer la hiérarchie et se frayer une place au soleil. Mais le club de la ville des Roses a connu un été mouvementé avec notamment les arrivées de l'entraîneur Samir Boudjaârane et du président Alim Chouaïb, le plus jeune de la Ligue 1 avec ses 28 ans. La mission des Blidéens sera difficile en présence de clubs plus aguerris en Ligue 1, même si les coéquipiers du défenseur Abdelkader Laïfaoui sont décidés à réaliser une saison honorable. L'US Biskra, sous la houlette du nouvel entraîneur Omar Belatoui, a dû attendre 12 ans pour retourner en élite, après avoir végété longtemps entre la division amateur et la Ligue 2. Les gars des Ziban visent l'objectif du maintien même si cette mission va s'avérer délicate pour une équipe qui aura besoin de plus de métier pour rester parmi les grands. L'USB doit s'inspirer du DRBT ou encore de la JSS qui avaient retrouvé l'élite par le passé et continuent de se faire une bonne réputation en Ligue 1. En somme, et vu la grande activité par laquelle se sont illustrées pratiquement toutes les 16 formations de l'élite au cours du mercato estival, tous les scénarios sont possibles. Des surprises ne sont pas à écarter et des clubs qualifiés de «ténors» peuvent se retrouver au second plan pour jouer un simple rôle de figurant dans un championnat qui sera ouvert à tous les pronostics.