Le tribunal criminel d�Oran a condamn� hier un ressortissant �gyptien � une peine de 15 ans de prison ferme pour espionnage, alors qu�une peine de 10 ans de r�clusion criminelle a �t� prononc�e � l�encontre d�une jeune femme, originaire de S�tif, complice dudit espion, et ceci pour trahison. L�accus� principal avait envoy� un CD contenant des photos sur des infrastructures strat�giques implant�es au niveau de la zone industrielle d�Arzew, mais �galement des photos prises au niveau de la wilaya de B�ja�a dans une zone interdite. Mohamed Ibrahim, 24 ans, arr�t� le 24 octobre 2008, est l�accus� principal dans cette affaire. Il exer�ait le m�tier de soudeur au sein d�une soci�t� �gyptienne de maintenance de mat�riels p�troliers appel�e SAPSI. Il �tait sp�cialis� dans la soudure des pipelines p�troliers. Son travail au sein de cette soci�t� lui a permis le 2 juillet dernier de d�barquer sur le territoire national, plus pr�cis�ment � Alger. Selon les enqu�teurs, c�est le 3 octobre dernier que Mohamed Ibrahim, ou comme il pr�f�re �tre appel� �Mohamed El Iskandarani El Ghaouas� alias Houcine, s�est rendu au port p�trolier d�Arzew (Oran), son lieu travail. Rien n�indiquait, jusqu�� l�ouverture d�une enqu�te � son propos, qu�il travaillait au compte d�un quelconque service de renseignements. Il n��tait, au dire de ses coll�gues � l��poque, qu�un simple soudeur, qui, au m�me titre qu�un bon nombre de ses coll�gues �gyptiens, n��tait pas autoris� � quitter le port puisqu�il n�avait pas de visa sur lui. Le permis de travail qui lui a �t� d�livr� par sa soci�t� ne lui permettait de circuler qu�au niveau du port d�Arzew. Ce qui a �veill� les soup�ons autour de Mohamed, notent les enqu�teurs dans leurs rapports, c��tait le signalement fait par l�un des agents de s�curit� charg�s de la s�ret� de la base de Sonatrach d�Arzew, un certain B. Aoued. Ce dernier a indiqu� aux services de s�curit� qui ont �t� sollicit�s par l�administration de cet agent de s�curit�, le jour o� Mohamed lui a propos� de coop�rer avec lui en contre partie de sommes d�argent, que �Mohamed cherche � envoyer des colis et d�en recevoir dans le secret absolu�. Pour d�jouer le r�seau d�espionnage auquel appartient l�Egyptien, l�on apprend selon l�arr�t de renvoi, qu�il a �t� signifi� � B. Aoued, l�agent de s�curit� relevant de Sonatrach, de feindre de coop�rer avec ledit accus� principal, de mani�re � permettre aux enqu�teurs de remonter la fili�re. Et c�est ainsi que la complice de Mohamed Ibrahim, l�espion �gyptien, a �t� identifi�e, ainsi que A. Fa�rouz, 31 ans, mari�e, femme au foyer, alors que d�autres suspects ont �t� identifi�s. L�enqu�te a d�voil�, pr�cise- t-on dans l�arr�t de renvoi, que Fa�rouz �tait charg�e de la r�ception de l�argent n�cessaire au financement du r�seau en question, de m�me qu�elle assurait la liaison entre ledit espion et sa famille et ses sup�rieurs hi�rarchiques � l��tranger (Egypte). Ainsi, dans l�un des colis qu�elle avait envoy�s � Ibrahim, des bo�tiers de parfum f�minin et une importante somme d�argent (en euros) ont �t� d�couverts. Comparaissant hier devant la justice comme �tant l�accus� num�ro un dans cette affaire, il dira qu�il ne s�agit l� que de simple photo souvenir, niant toute implication avec un r�seau d�espionnage. Le procureur a requis la peine maximale. Apr�s d�lib�ration, le tribunal a condamn� Mohamed Ibrahim � 15 ans de prison ferme et la jeune femme � 10 ans ferme. Alors qu�une troisi�me personne a �t� acquitt�e.