C'est aujourd'hui que s'ouvrira le dossier de l'affaire d'espionnage et de trahison figurant au rôle de la session criminelle de la cour d'Oran, cette affaire étant la première du genre à être traitée par cette instance. Les prévenus au nombre de trois, dont un ressortissant égyptien, Mohamed Ahmed Mohamed Ibrahim, devra répondre du grief d'espionnage, alors que les deux autres, des nationaux, dont une femme, devront répondre de trahison. Selon des sources judiciaires, ces derniers ont été arrêtés après qu'un CD, appartenant au ressortissant égyptien, a été saisi chez des Algériens. Ce dernier comportait des photos stratégiques de la base d'Arzew. Toujours selon les mêmes sources judicaires, le principal accusé, Mohamed Ahmed Mohamed Ibrahim, travaillait dans une société de travaux sous marins et était spécialisé dans la soudure de pipeline. Interrogé sur les objectifs des photos prises, il dira qu'il s'agissait de simples photos souvenirs. Toutefois, après étude et l'analyse, il sera établi que ces dernières avaient été prises dans le but de cibler des points stratégiques bien précis. Une instruction sera alors ouverte en ce sens. Et si c'était réellement des photos souvenirs, comme indiqué par le prévenu, pourquoi donc avoir donné le CD à I.T. qui devait, à son tour, le remettre à A.F.? Cette dernière étant la fiancée du principal accusé, pouvait bien le lui remettre en mains propres? Tant de questions qui restent sans explications. Cette affaire n'est pas la première du genre à être traitée en Algérie. Il y a juste trois mois, une autre affaire similaire a été élucidée par les services de sécurité de Annaba, après que quatre ressortissants algériens dont l'âge varie entre 25 et 35 ans ont été arrêtés par les services sécuritaires, alors qu'ils tentaient de filmer et de prendre en photos des points stratégiques, à savoir une caserne militaire. Signalons qu'il a été trouvé dans leurs bagages des appareils photos numériques, comportant les photos citées plus haut. Analysées, il s'avérera que des points stratégiques étaient visés, à savoir les dépôts énergétiques de Skikda. Une affaire qui peut encore révéler d'autres surprises, vu qu'elle n'a pas été enrôlée, pour complément d'informations. Rappelons qu'en avril 2007, un espion égyptien travaillant pour le compte d'Israël a été condamné par la justice de son pays à la peine de 15 années de prison ferme.