La r�ticence des op�rateurs �conomiques � adh�rer au Dispositif d�aide � l�insertion professionnelle DAIP) est due au manque d�information, selon la directrice de l�Agence nationale de l�emploi (ANEM), Mme Aziza Chibane. Ce faisant, un effort en la mati�re devra d�sormais �tre consenti pour en faire b�n�ficier le maximum de demandeurs d�emploi. Mme Chibane, qui est intervenue hier � Constantine en marge justement d�une journ�e d�information d�di�e aux �mesures d�encouragement et d�appui � la promotion de l�emploi�, a �galement avou� qu�il est, pour le moment, difficile de donner des statistiques fiables sur le ch�mage ou du moins quantifier la demande d�emploi enregistr�e par l�ANEM. Et ce, parce que l�ANEM, avancera-t-elle, ne disposait pas jusqu�au mois de juin dernier � jusqu�� l�informatisation de l�agence � de moyens techniquement adapt�s pour le faire. �Nous sommes en train d'assainir le fichier national des demandeurs d�emploi, et nous n�avons pas, pour le moment, arr�t� de statistiques. Certains sont inscrits sur les listes de plus d�une agence locale. D�autres, parmi ceux ayant d�croch� un emploi, figurent encore sur ces listes�, expliquera-t-elle. Idem pour l�offre d�emploi. La directrice de l�agence s�est plut�t f�licit�e de la progression de cette offre, sans pour autant en quantifier l�importance. Mme Chibane, install�e depuis pratiquement une ann�e � la t�te de l�ANEM, a cependant livr� des chiffres sur l�insertion professionnelle, en application du DAIP. Depuis juin 2008 et jusqu�au 15 novembre 2009, pr�s de 390 000 ch�meurs, dont 126 000 dipl�m�s (universitaires et techniciens sup�rieurs) et plus de 94 000 autres ayant des qualifications professionnelles, ont int�gr� le monde du travail gr�ce � des contrats sign�s dans le cadre du dispositif en question. Soit 34 % de contrats d�insertion de dipl�m�s et 24 % de contrats d�insertion professionnelle pass�s avec les diff�rents employeurs. Le reste des b�n�ficiaires est constitu� de ch�meurs sans qualification aucune (43 % de contrats). L�objectif fix� pour la fin de l�ann�e en cours est d�arriver � placer 400 000 ch�meurs. Le co�t de ces contrats est assum� par l�Etat selon un bar�me bas� sur les qualifications de chacun. A titre d�exemple, un universitaire touchera 55 % du salaire de base d�un fonctionnaire class� dans la cat�gorie 11 (indice 498), soit pr�s de 12 500 DA/mois, la valeur du point indiciaire �tant de 45 DA. Un TS touchera 50 % du salaire d�un fonctionnaire class� dans la cat�gorie 10 (indice 453), soit pr�s de 11 000 DA/mois. Pour ceux ayant des qualifications professionnelles, ils toucheront 36 % du salaire de base de quelqu�un class� dans la cat�gorie 8 (indice 379), soit un peu plus de 6 000 DA dans les administrations et les collectivit�s locales et 47 % du m�me salaire, soit 8 000 DA, dans les entreprises du secteur �conomique, qu�elles soient priv�es ou publiques. Une contrainte particuli�re, les employeurs ont tendance � ne pas respecter les listes communiqu�es par l�ANEM. Un �tat de fait devant lequel Mme Chibane compte s�vir, sachant que la loi impose aux op�rateurs qui veulent b�n�ficier du DAIP de passer obligatoirement par l�ANEM. �Le dispositif est surtout cr�� pour permettre aux ch�meurs d�acqu�rir l�exp�rience professionnelle exig�e par les employeurs. Nous allons ainsi essayer d�en faire b�n�ficier tous les ch�meurs, sans aucune discrimination, pourvu qu�ils jouissent des qualit�s requises�, ass�nera-t-elle. Et de pr�ciser que la loi exige des employeurs b�n�ficiaires d�engager, � l�expiration des contrats (2 ans), 25 % des personnels recrut�s dans le cadre du DAIP. Mais, ajoutera-t-elle, �selon les statistiques disponibles, 60 % des personnels ont �t� titularis�s au bout d�une ann�e�. Le dispositif pr�voit la possibilit� de prolonger le contrat d�une troisi�me ann�e pour ceux n�ayant pas pu d�crocher un CDI. Enfin, il convient de noter que cette journ�e d�information a vu, apr�s les allocutions d�ouverture, la tenue de conf�rences sur les avantages parafiscaux et les incitations fiscales li�s � la cr�ation d�emploi.