Les pays producteurs d�hydrocarbures perdraient 3 000 milliards de dollars � l�horizon 2050 si la taxe carbone leur est appliqu�e. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Au menu de la Conf�rence internationale de Copenhague sur les changements climatiques, l�application de la taxe carbone sur les �missions de gaz � effets de serre a suscit� une nouvelle r�action du ministre de l�Energie et des Mines. Hier, en marge de la 6e conf�rence sectorielle sur la formation, Chakib Khelil a estim� injuste, inacceptable, d�appliquer exclusivement cette taxe sur les pays producteurs d�hydrocarbures, pourtant non pollueurs, a contrario des pays occidentaux et consommateurs d��nergies fossiles. Or, l�application exclusive de cette taxe serait extr�mement pr�judiciable pour les pays producteurs et exportateurs de gaz et de p�trole. Elle entra�nerait, selon Chakib Khelil, du fait d�une consommation moindre, une perte de l�ordre de 3 000 milliards de dollars � l�horizon 2050. D�o� la n�cessit� de renforcer davantage la coordination actuelle entre les pays membres de l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep). Par ailleurs, Chakib Khelil a indiqu� que l�Alg�rie compte d�velopper les importantes r�serves de gaz non conventionnelles, les shell gaz, qui se trouvent dans son sous-sol. Selon le ministre de l�Energie, la technologie n�cessaire est disponible, notamment aux Etats-Unis o� le march� s�auto-suffit et n�a plus besoin d�importer de gaz d�autres r�gions du monde. Ainsi, dira Chakib Khelil, le pic gazier tellement annonc� est compl�tement d�cal� dans le temps. L�Alg�rie pr�ne le d�bat sur le march� gazier L�occasion, �galement, pour le ministre de l�Energie d�indiquer que la prochaine assembl�e du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), pr�vue le 9 d�cembre prochain au Qatar, aura � choisir le secr�taire g�n�ral de cette structure consultative. Des candidatures pour ce poste �manent notamment de la Russie, du Nigeria et de l�Iran. De m�me, la rencontre qatarie aura � �valuer la situation du march� gazier mondial et d�finir l�ordre du jour de la prochaine r�union du FPEG, pr�vue le 19 avril 2010 � Oran lors de la 16e Conf�rence sur le gaz naturel. Dans ce contexte, Chakib Khelil a indiqu� que l�Alg�rie, qui pr�sidera durant une ann�e aux destin�es du FPEG, pr�ne le d�bat, la discussion sur la situation du march� mondial gazier. Il s�agit d��valuer les mesures � m�me de permettre des prix du gaz plus ad�quats. A propos de la d�cision arbitrale mettant un terme au litige entre Sonatrach et les soci�t�s espagnoles, Repsol et Gas Natural, Chakib Khelil a exprim� sa �satisfaction�. Selon le ministre de l�Energie, cette d�cision compense une perte de temps de deux ans et conforte Sonatrach. En effet, la compagnie nationale ne prendra en charge que 40 % des frais et n�aura � d�penser que 30 millions de dollars pour acqu�rir l�actionnariat du projet de liqu�faction de Gassi Touil. C. B. P�TROLE Pas d�augmentation de la production en vue Ni l�augmentation, ni m�me la baisse, de la production des pays membres de l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep) ne sont � l�ordre du jour. C�est ce que le ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, a r�it�r�, hier, � propos de la position de l�Opep dont une r�union est pr�vue les 6 et 7 d�cembre au Caire. Cela, dans le contexte o� les prix du p�trole ont repris du tonus apr�s avoir chut� momentan�ment suite aux difficult�s financi�res de l�Emirat de Duba� et l�appr�ciation du dollar am�ricain. Mais des prix qui se maintiendront aux niveaux actuels (fr�lant hier les 80 dollars), l�incertitude sur l��volution de l��conomie mondiale persistant.