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ABOU EL GHEIT, MINISTRE �GYPTIEN DES AE, AU PARLEMENT EUROP�EN La diplomatie cairote face au syndrome Antar Yahia
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Le ministre �gyptien des Affaires �trang�res �tait, hier, au parlement europ�en. Cette vir�e du chef de la diplomatie de ce pays intervient dans un contexte tr�s particulier. D�o� la forte couverture m�diatique et la minutieuse pr�paration. Le contexte est la d�t�rioration rapide sans nulle autre pareille des relations entre Le Caire et Alger. Abou El Gheit sera interpell� � plusieurs reprises par les journalistes sur la question. Nous y reviendrons. Cependant, l�architecture diplomatique future sera la question � �voluer � n�gativement � et ses contours ont �t� d�voil�s lundi par le porte-parole des AE �gyptiennes. Hossam Zaki a d�clar� que �la mort de supporters en Alg�rie est une affaire banale��. Et d�ajouter, pour que la blessure soit profonde, mortelle, �les Alg�riens sont habitu�s aux morts�. Nul doute que Ahmed Abou El Gheit abondera dans le m�me sens, puisque c�est, � l��vidence, la nouvelle orientation en politique �trang�re de la dynastie Moubarak. Le Caire a, contrairement � ce que l�on peut supposer, froidement et m�thodiquement calcul� son coup anti-alg�rien, pour des raisons dont la plupart restent encore � conna�tre. Et on finira par les identifier. Une � une. En politique, on ne peut pas rester �ternellement dans le flou. Quelques explications peuvent, toutefois, �tre extraites de la folle aventure cairote. La campagne anti-alg�rienne couvrira dans le court terme le positionnement aveugle, sans retenue, de l�Egypte sur Isra�l concernant le dossier iranien. Lors de son passage au Parlement, Hosni Moubarak, relevons-le, a dit tout le mal qu�il pense de l�Alg�rie et de l�Iran. Le lendemain, il re�oit, avec geste et en grande pompe, Shimone Peres, le chef d�Etat isra�lien. Depuis l�exp�dition punitive et criminelle de Tel-Aviv contre Ghaza, le torchon br�le entre Le Caire et Alger. L�Alg�rie ayant adopt�, en la circonstance, une attitude digne, courageuse et dans la pure tradition r�volutionnaire du pays. Alger �tant inform� que Moubarak a donn� le feu vert aux dirigeants isra�liens pour exploser Ghaza. D�une certaine fa�on, Le Caire attendait Alger au tournant. La rencontre de football qualificative pour le Mondial 2010, tendue, m�diatis�e et politis�e � l�extr�me sur les bords du Nil, a �t� le barom�tre. Pour autant, elle n�y est pour rien dans le degr� de fi�vre �lev� constat� chez les Egyptiens. Khartoum et le but de Antar Yahia ont �t� des r�v�lations de l��tat d�esprit et du profond ressentiment �gyptien envers l�Alg�rie. Depuis, ranc�ur, r�glements de comptes, sentiments refoul�s ont pris le dessus sur toute autre consid�ration chez les voisins du Soudan. Le peuple �gyptien, mobilis� depuis de longs mois contre l�Alg�rie, ses symboles, son histoire, ne peut pas par la bague de Souleimane admettre que l�on cessa les hostilit�s. Ahmed Abou El Gheit et la diplomatie �gyptienne accompagnant pendant de longs mois sinon de longues ann�es l�hyst�rie anti-alg�rienne qu�ils ont command�e. Le Caire n�a plus gu�re d�autre choix que la fuite en avant, la surench�re pour pr�parer les 80 millions d�Egyptiens � la future autre trahison. L�alignement totale sur Isra�l pour d��ventuelles frappes contre T�h�ran. Ce n�est pas le probl�me de l�Alg�rie. Vendredi prochain, nous suivrons, avec d�lectation, le tirage au sort de la Coupe du monde. Comp�tition de laquelle nous avons mis l�Egypte dehors. Sportivement.