Les deux présidents ont discuté de la mise en application des conventions portant démantèlement des barrières douanières. De nombreuses questions internationales et bilatérales ont été abordées lors de la rencontre ayant réuni, dimanche et hier, au Caire, le président Abdelaziz Bouteflika et son homologue égyptien, Hosni Moubarak. Le dernier Sommet arabe tenu à Damas n'a pas été le seul motif du déplacement de Bouteflika au Caire, prévu de longue date sur invitation du président égyptien. Un sommet que Moubarak a préféré boycotter mais sans se montrer, toutefois, insensible à ses «résultats». Le président Bouteflika était arrivé dimanche au Caire en provenance de Damas où il a pris part aux travaux du 20e Sommet arabe. Ainsi, la situation au Liban, le conflit du Darfour et la paix avec Israël ont fait l'objet de consultations entre les deux présidents. Pour sa part, M.Moubarak a exposé à son hôte les résultats de sa visite en Russie. Moscou a appelé, en effet, à la tenue d'une Conférence internationale sur le Proche-Orient, une suite à la réunion d'Annapolis (Etats-Unis) de relance du processus de paix entre Palestiniens et Israéliens. Les deux chefs d'Etat ont abordé, par ailleurs, divers points ayant trait aux relations bilatérales. Il a été question notamment de la mise en application des conventions portant démantèlement des barrières douanières. Cela, pour augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Toujours dans le domaine économique, le président Bouteflika et son homologue égyptien ont approuvé le renforcement du secteur privé avec comme objectif, lancer des projets communs. Les relations entre l'Algérie et l'Egypte, notamment sur le plan économique, ont connu un affermissement remarquable, ces derniers années. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué à cet effet, que les efforts de promotion de la coopération bilatérale ont donné des «résultats positifs». Pour sa part, le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Abou Gheit, a précisé que la visite du président Bouteflika en Egypte revêt «une importance majeure», car, explique-t-il, elle s'inscrit dans le prolongement des relations égypto-algériennes «extrêmement dynamiques». Il a cité, dans ce contexte, la récente visite du président du Conseil des ministres égyptien, Ahmed Nadhif, en Algérie et les accords signés entre les deux pays dans la perspective de «consolider les relations». M.Abou Gheit n'a pas manqué de mettre en exergue la croissance du volume des investissements égyptiens en Algérie et du commerce bilatéral en général. Les entreprises égyptiennes ont initié une véritable offensive depuis quelques années. Les télécommunications et le bâtiment sont les activités de prédilection des investisseurs du pays des Pharaons. Le chef de la diplomatie égyptienne a précisé que ses entretiens avec son homologue algérien «n'ont pas été centrés seulement autour des questions arabes, des résultats du sommet arabe et de la situation régionale». La coopération égypto-algérienne, a-t-il indiqué, concerne également l'évolution de la situation régionale comme le projet «Union pour la Méditerranée», le Processus de Barcelone qui ont fait l'objet d'examen de la part des deux diplomaties algérienne et égyptienne.