La secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a �nergiquement r�agi, hier, � la d�claration de la pr�sidente du Medef, faite lors de sa r�cente visite � Alger, indiquant que certains responsables au sommet de l�Etat lui avaient donn� des assurances quant au maintien du processus de privatisation et � la sauvegarde des int�r�ts fran�ais. Mehdi Mehenni Alger (Le Soir) � Qui sont ces officiels qui ont donn� des assurances aux Fran�ais ? Pour Louisa Hanoune, le Premier ministre Ahmed Ouyahia n�est pas le genre d�homme � revenir sur ses d�cisions (LFC 2009). Mais le ministre de l�Industrie, Abdelhamid Temmar, ne serait pas au-dessus de tout soup�on. Ce dernier, d�nonce-telle, a eu, par le pass�, recours � ce genre d�engagement. �Temmar, d�un c�t�, donne des assurances aux Fran�ais et, de l�autre, dit aux Allemands qu�on n�a pas besoin de leurs IDE. On aimerait bien savoir quelle est sa v�ritable position�, at- elle soulign�. Ainsi la SG du PT semble juger grave le fait que des parlementaires fran�ais viennent discuter notre loi de finances chez nous pour dire qu�ils sont finalement d�accord. �Comme s�ils avaient le choix. Allez voir si nos d�put�s peuvent se permettre d�aller en France discuter une loi ou une quelconque d�cision supr�me. Mais tout le monde sait pourquoi nos valeureux parlementaires se rendent � Paris�, a-t-elle ironiquement d�plor�. Par ailleurs et usant d�un ton des plus d�daigneux � l��gard des d�put�s, Louisa Hanoune a clairement signifi� qu�il ne faut d�sormais plus compter ni attendre quoi que ce soit du Parlement alg�rien. Pour elle, le pr�sident de la R�publique n�a plus qu�� suivre l�exemple du roi jordanien qui vient de destituer la Chambre basse de son pays bien qu�elle soit meilleure que la n�tre. Selon la SG du PT, son parti avait soumis des amendements � la loi de finances pour 2010 et qui vont dans l�int�r�t du pays, mais qui ont �t�, dans leur majorit�, d�sapprouv�s par les parlementaires. Et d�ajouter qu�en parall�le, son �tonnement a �t� grand de d�couvrir l�existence d�amendements de certains partis, taill�s sur mesure pour servir les int�r�ts de certains barons de l�import-export et autres hommes d�affaires. L�exemple le plus �difiant reste, selon toujours la SG du PT, la proposition du ministre de la Solidarit� nationale, Ould Abb�s, de revaloriser le r�gime indemnitaire, pr�caire, de 3 000 � 6 000 DA, et celles du ministre de l�Education d�ouvrir de nouveaux postes d�emploi dans son secteur du fait du manque d�effectifs, que les parlementaires ont carr�ment refus�es. Si cela signifie quelque chose, lance-t-elle, c�est que les d�put�s alg�riens repr�sentent tout sauf le peuple. Enfin, abordant le syst�me LMD (licence-master-doctorat), Louisa Hanoune est revenue sur le discours du pr�sident de la R�publique, tenu � l�occasion de l�ouverture de l�ann�e universitaire. �Le pr�sident a indiqu� qu�il faut poursuivre la g�n�ralisation du syst�me LMD. Peut-�tre qu�il s�est bas� sur le rapport du ministre de l�Enseignement sup�rieur qui, comme tout autre ministre, positive son secteur. Mais ce que le pr�sident ne sait pas ou plut�t ce qu�on ne lui a pas communiqu�, c�est que ce syst�me qui a montr� son inefficacit� par le pass� est en train d��chouer dans plusieurs r�gions, dans diverses sp�cialit�s. Je ne dirais pas qu�il faut carr�ment le supprimer, mais il faut tout de m�me laisser le choix aux �tudiants entre le LMD et le syst�me classique�, a-t-elle enfin conclu. M. M. LE PT D�SINT�RESS� PAR LES S�NATORIALES Le FLN et le RND se disputent son appui La rencontre qui a r�cemment regroup� les deux centres d�cisionnels du PT et du RND, sur l�initiative de ce dernier parti, n�a abouti � la signature d�aucun accord. Le parti d�Ouyahia a carr�ment demand� au PT son soutien aux s�natoriales, qui lui, � son tour, a exprim� un droit de r�serve pour s�assurer que la liste des candidats RND, qu�on ne lui a pas encore communiqu�e, ne comporte pas de noms d�hommes d�affaires. Une seconde r�union est pr�vue pour les prochains jours, afin de donner suite � cette sollicitation. Le premier responsable du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a quant � lui invit�, hier, Louisa Hanoune, pour le m�me motif. Cette derni�re s�est dit, bien que totalement d�sint�ress�e par les s�natoriales, les coutumes et la pratique politique qui s�en d�gagent, oblig�e de jouer quand m�me le jeu avec les autres partis.