Pour afficher leur d�termination, les praticiens de la sant� publique, tout en reconduisant leur d�brayage cyclique de trois jours � partir de demain, entameront une gr�ve illimit�e � partir du 21 du mois en cours. Alors que les g�n�ralistes poursuivent leur mouvement de protestation depuis un mois, Barkat est aux abonn�s absents. Salima Akkouche � Alger (Le Soir) � Encourag� par la forte adh�sion des m�decins g�n�ralistes � la gr�ve de trois jours par semaine entam�e le 23 novembre dernier, le Syndicat national des praticiens de la sant� publique (SNPSP) ne compte pas s�arr�ter en si bon chemin. Le bras de fer engag� avec la tutelle par le SNPSP va conna�tre une nouvelle phase. Les praticiens ont d�cid� de radicaliser leur mouvement � travers une gr�ve illimit�e programm�e � partir du 21 d�cembre prochain. Une radicalisation visant � acculer les pouvoirs publics quant � prendre au s�rieux les n�gociations de la plateforme de revendications du syndicat. Le silence qu�observe la tutelle � l��gard des praticiens depuis le d�but de leur mouvement de protestation n�a fait que conforter ces derniers dans leur d�termination � opter pour des actions plus radicales. Alors que les g�n�ralistes entameront, demain, leur quatri�me semaine de d�brayage, le minist�re de la Sant� ne semble pas pour autant particuli�rement pr�occup� par la situation. Serait-ce d� au fait que le contexte de la gr�ve soit marqu� par la pand�mie de grippe A/H1N1 ? Ce n�est pas si s�r selon le porte-parole du SNPSP. Ce dernier, estime que le ministre de la Sant� est en train de g�rer le dossier du programme de vaccination contre la grippe A de la m�me mani�re �chaotique� qu�il g�re le dossier des praticiens, soit dans la �cacophonie�. Apr�s avoir convi� les syndicalistes, la semaine derni�re, � une r�union de travail avec le secr�taire g�n�ral du minist�re, qui n�a abouti � aucun r�sultat positif selon le SG du SNPSP, Barkat n�a pas manifest� de signe quelconque envers ces derniers pour une �ventuelle reprise des n�gociations. D�cid� � faire aboutir une plate-forme de revendications comprenant, entre autres, l�implication des praticiens dans l��laboration de leur statut particulier et la r�vision du r�gime indemnitaire, le SNPSP, qui d�nonce une situation de blocage, nourrit n�anmoins toujours l�espoir d�une ouverture du dialogue avec les pouvoirs publics. Le syndicat exige de ces derniers de prendre en compte les propositions des praticiens de la sant� publique sur leur statut particulier et de tenir leur engagement concernant l�installation d�une commission mixte pour le r�gime indemnitaire. Ce qui a particip� de la d�termination des g�n�ralistes � d�cr�ter une gr�ve illimit�e, c�est le fait que Barkat ait d�cid� de �b�cler� le projet de statut particulier des praticiens de la sant� publique, que le Conseil des ministres s�appr�te � ent�riner. �De quel droit le ministre de la Sant� d�cide-t-il de notre avenir ?�, s�interroge le docteur Merabet. Pis encore, Barkat, qui a apparemment d�autres pr�occupations que de recevoir le syndicat des praticiens autour d�une table de n�gociations, fait appel � d�autres moyens pour tenter de casser le mouvement de gr�ve, notamment les intimidations. �Le ministre de tutelle fait dans le terrorisme administratif�, a d�nonc� le porte-parole du SNPSP, arguant que les directeurs des �tablissements hospitaliers et les DSP sont en train de mettre la pression sur les gr�vistes de laisser de c�t� leurs dol�ances. Une attitude qui ne semble pas pour autant intimider les praticiens g�n�ralistes, qui imputent au ministre de tutelle la responsabilit� du durcissement de la protesta.