Le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration UGTA des travailleurs du textile et du cuir a d�nonc�, hier, l��tat de d�liquescence dans lequel ont �t� plong�es les entreprises publiques du secteur. Pour Amar Takdjout, cette situation est � mettre sur le compte des responsables de la Soci�t� de gestion des participations industries manufacturi�res et du groupe Texmaco. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Rien ne va plus dans l�industrie du textile. Amar Takdjout, secr�taire g�n�ral de la F�d�ration UGTA des travailleurs du textile et du cuir, est longuement revenu, hier, sur la crise que traversent les entreprises de ce secteur. �Le secteur traverse une situation difficile et d�licate malgr� les interventions de l�Etat. Mais il ne sert � rien que les pouvoirs publics fassent des efforts du moment que les managers sont inefficaces. Il y a un d�calage entre la strat�gie de l�Etat et la gestion de ces dirigeants. Il n�y a absolument aucune dynamique pour permettre aux entreprises de gagner des parts de march�. Bien au contraire, les gestionnaires se sont sp�cialis�s dans la fermeture d�unit�s et le licenciement de travailleurs �, a-t-il soulign�, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse anim�e au si�ge de la Centrale syndicale. La r�cente dissolution de l�Enaditex et les menaces de fermeture qui p�sent sur Districh sont, selon lui, les preuves concr�tes de cette strat�gie de �bradage�. �Ces deux entreprises sont les pi�ces ma�tresses de la cha�ne int�gr�e des industries textile et cuir. Elles jouent un r�le non n�gligeable dans la r�gulation du march� en offrant un r�seau dense de distribution au secteur. Ce sont pr�s de 200 000 m�tres carr�s de locaux et 10 milliards de dinars de chiffres d�affaires annuelle qui vont �tre perdus. Ce chiffre d�affaires sera dor�navant engrang� par les sp�culateurs. �Ce qui se passe actuellement est tout simplement incroyable : le ministre de l�Agriculture d�cide de rouvrir les chambres froides pour �viter la sp�culation sur le march� des fruits et l�gumes, et d�un autre c�t� le minist�re de l�Industrie d�cide de fermer d�finitivement l�Enaditex et Districh�, a regrett� Amar Takdjout. Le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration UGTA des travailleurs du textile et du cuir estime que les managers de la SGP et de Texmaco sont pass�s � c�t� de deux �v�nements importants qui auraient pu relancer l�outil de production : l�obligation du port du tablier scolaire et la double qualification de l��quipe nationale de football. �Ce sont 20 millions de m�tres lin�aires de tissu, soit la capacit� de production nationale actuelle, qui auraient pu �tre r�alis�s dans le cadre du tablier scolaire. Idem pour la qualification de l��quipe nationale qui nous aurait permis de r�aliser localement des drapeaux, des fanions et des �quipements sportifs. Mais les managers n�ont pas anticip� sur les �v�nements. Ils nous ont fait rater ces march�s. Nous devons mettre un terme � la pratique qui voudrait que l�on nomme des retrait�s � des postes de responsabilit� et qu�ils soient grassement r�tribu�s pour licencier des travailleurs�. Amar Takdjout a tenu � pr�ciser que cette sortie m�diatique vise avant tout � alerter les pouvoirs publics. �L�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens a sign� le pacte �conomique et social. Nous avons toujours tenu nos engagements. Mais la f�d�ration du textile fera tout pour que la Centrale syndicale et le gouvernement mettent un terme � cette situation.� Le syndicaliste n��carte pas l��ventualit� d�un mouvement de contestation si leurs dol�ances ne sont pas prises en compte. �Pour l�heure, nous demandons le d�part des gestionnaires de la SGP et du groupe Texmaco. Pour ma part, je ferai en sorte de rencontrer dans les prochains jours les travailleurs pour leur expliquer clairement la situation car il est inconcevable que l�on licencie des salari�s au moment o� on s�engage dans les n�gociations de branche�, a-t-il soulign�.