Photo : S. Zoheir Par Ali Boukhlef Il n'y a rien de nouveau sous le soleil d'Algérie. L'année 2010 qui s'achève est l'une des plus moroses pour les partis de l'opposition dans le pays. L'année qui suit ne connaîtra vraisemblablement pas de grands changements. Pour 2011, aucune activité notable n'est prévue dans les agendas des partis politiques. Islamistes ou du courant dit démocrate, les quelques partis d'opposition se limiteront, apparemment, aux seules activités organiques. Et encore ! Seulement, à une année des élections législatives et locales, les activités internes vont certainement crescendo. Plus qu'une bataille pour glaner une place au soleil, ces échéances électorales vont servir, comme à chaque fois, soit de baromètre de stabilité de chaque formation, soit de facteur de divisions internes. Il suffit de revenir un peu en arrière pour s'en rendre compte. Plus que les élections locales, les législatives sont le rendez-vous de toutes les convoitises. Toutes les échéances passées ont donné lieu à des frictions interpartisanes plus au moins violentes. Surtout que chez un certain nombre de formations, le choix des candidats est souvent le fait des chefs de parti. Autant dire que dans ce genre de situations, l'objectivité est le dernier des soucis des responsables. En plus de l'embarras du choix, les dirigeants des partis doivent donc faire face à des frondes internes parfois dévastatrices. Souvent, ce sont les échéances électorales qui périclitent nombre de formations politiques de l'opposition comme d'ailleurs.Ces élections de 2012 vont remettre sur le tapis un autre phénomène politique : le nomadisme. Il s'agit, en général, de personnes qui pour une raison ou une autre quittent leur parti d'origine pour aller chercher refuge dans d'autres formations politiques. Tout le monde garde en mémoire les purges enregistrées, en 2007, par certains politiques. Même si certains de ces départs ont été enregistrés plusieurs mois après les élections. C'était le cas du Parti des travailleurs qui avait vu certains de ses députés changer de camp. D'autres formations, tel le FNA, ont connu la même situation.Seulement, entre-temps, des démarches interpartisanes ont été menées pour mettre fin à cette pratique. Seront-elles respectées ? Pas si sûr. D'autant plus que le FNA, par exemple, vient de déclarer la «chasse aux compétences» puisque, selon son président, le FNA a besoin «de cadres sincères». Il reste cependant une grande inconnue : quels seront les partis politiques qui boycotteront les élections de 2012 ? Ce sera, en effet, pendant l'année 2011 que cette question sera tranchée dans les états-majors des formations politiques. Les regards seront certainement braqués sur le Rassemblement pour la culture et la démocratie et le Front des forces socialistes. Ces deux partis ont l'habitude de ne pas présenter de candidats aux élections, notamment les législatives. Referont-ils le coup cette fois ? 2011 aura douze mois. Attendons donc pour voir.