En effectuant sa tourn�e, le 4 d�cembre, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, Noureddine Moussa devait s�rement avoir eu l�intention de booster le secteur du logement qui tra�ne, comme tout le monde le sait, des restes � r�aliser sur les anciens programmes pour cause, dit-on, d�absence de terrains d�assiette du domaine public et d�insuffisance de moyens de r�alisation. Sur un bilan de 57 337 logements inscrits dans le cadre des diff�rents programmes de d�veloppement, soit 7 150 logements de plus que le bilan pr�sent� en janvier 2009 � l�ex�cutif de la wilaya, on affirme avoir achev� 31 486 tandis que 18 706 seraient en cours de r�alisation et 6 815 restent � lancer selon les statistiques affich�es � l�intention du ministre, statistiques qui, nous semble-t-il, occultent, d�apr�s notre calcul, 330 unit�s. En effet, l�addition des trois nombres suivants, logements achev�s (31 486), logements en cours (18 706) et le reste � lancer (6 815) donne 57 007 au lieu de 57 337 affich�s lors de la visite de Noureddine Moussa. Rappelons, par ailleurs, que le programme non lanc� �tait, au 31/12/2008 de 4 289 soit, si l�on a bien compris les donn�es officielles, un cumul suppl�mentaire de retard de 1 546 unit�s en 2009. Il est vrai que la wilaya tra�nait d�j�, au 31/12/2004 un programme en cours de 18 756, la ressemblance du programme en cours � fin 2004 avec celui annonc� en d�but 2009 est frappante, on jurerait qu�il s�agit du m�me nombre � 50 unit�s pr�s, ceci souligne non pas l�absence de terrain comme on le pr�tend souvent mais au contraire la lenteur dans le rythme de r�alisation entre fin 2004 et fin 2008. Que cette lenteur soit li�e aux difficult�s du terrain, aux probl�mes de paiement, d�approvisionnement, de main-d��uvre ou autre cela ne change rien � la p�nalisation de la r�gion en mati�re de logement social. La demande, qui n�est pas officiellement �valu�e, peut se deviner au prix de la location chez le priv�, 15 000 DA pour un studio au niveau du chef-lieu de wilaya. Sur le plan du rythme de r�alisation, l�ann�e 2009 semble, en d�pit des 1 546 unit�s suppl�mentaires venues s�ajouter aux 4 289 non lanc�es � fin 2008, se distinguer des ann�es ant�rieures � 2008, elle se situe quant � elle � plus de 1 000 unit�s derri�re cette derni�re qui s�est sold�e par la livraison de 8 564 logements sur une pr�vision de 1 063, soit 65,55 %. S�agissant des 4 289 non lanc�s au d�but 2009, ils se r�partissent en 1 620 sociaux locatifs, 492 sociaux participatifs, 1 038 aides publiques � l�habitat rural, 542 location-vente, 361 participatifs, 166 d�astreinte et 70 de l�enseignement sup�rieur. On s�attendait, par ailleurs, au d�but de l�ann�e �coul�e � la livraison de 17 045 logements tous types confondus sur un programme en cours cumul� de 21 265 au 31/12/2008 dont 3 494 sociaux-locatifs, 4 291 sociaux participatifs, 12 020 aides publiques � l�habitat rural, 873 location-vente, 526 promotionnels et 61 d�astreinte. On a livr� en fin de compte 6 942 logements seulement d�apr�s les donn�e recueillies parmi une profusion vertigineuse. Ces rappels soulignent la distance qu�il faut prendre vis-�-vis des statistiques officielles dont la profusion tend parfois, notamment � l�occasion des visites minist�rielles, � noyer le poisson dans l�eau. En tout �tat de cause, l�inscription des op�rations de d�veloppement et les autorisations de programmes restent, aussi faramineuses soient-elles, tr�s loin des effets escompt�s et des r�alit�s du terrain si elles ne voient pas le jour concr�tement et dans les d�lais impartis.