Si au courant de la journ�e, la temp�rature est un peu cl�mente, les nuits sont tr�s fra�ches pour ne pas dire froides. C�est durant l�une d�elles que 46 filles universitaires viennent de passer la nuit compl�tement gel�es devant l�enceinte de la cit� universitaire du 5-Juillet r�serv�e � l�h�bergement. Pour mieux situer le lecteur, il serait judicieux de rappeler les faits. En effet, l�administration a accus� six d�entre elles pour avoir �t� � l�origine d�un mouvement de protestation contre la �mauvaise nourriture� devenue intol�rable. Ces �v�nements se sont d�roul�s au mois de novembre 2009, six filles sont traduites devant le conseil de discipline et la sanction est tomb�e tel un couperet en ce d�but du mois de janvier 2010, pas d�h�bergement et pas de restauration pour ces meneuses. En somme, cela revient � les priver carr�ment d��tudes puisque leurs moyens d�risoires ne leur permettent nullement de se prendre en charge. Dans un �lan de solidarit�, une quarantaine de filles se sont jointes aux protestataires pour manifester leurs m�contentement et se sont retrouv�es, malgr� elles, jet�es dans la rue, � affronter le rudesse du froid, � sautiller sur place avec un estomac vide, l'�nergie n�est pas au rendez-vous et du coup deux d�entre elles sont conduites � l�h�pital dans l'inqui�tude g�n�rale. Le mouvement prend de l�ampleur et de nombreux �tudiants gar�ons se sont alli�s pour d�noncer cette �carence et protester vivement entre cette d�cision arbitraire�, celle de priver des filles d�un toit pour avoir os� dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Maintenant, apr�s le sit-in devant la cit� universitaire, et devant la fermet� des �tudiants, la direction a fini pour plier et les 6 filles en question ont pu de nouveau b�n�ficier de l�h�bergement et de la restauration apr�s avoir v�cu une nuit cauchemardesque et �pouvantable, livr�es � elles-m�mes et aux assauts r�p�t�s et piquants du froid de ce mois de janvier. Une premi�re pour Adrar qui conna�t d�habitude des moments paisibles o� il fait bon vivre, mais devant l�acharnement des responsables de la cit� du 5- Juillet, les choses ont failli prendre une autre tournure.